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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, Dieu | Derrida, Dieu | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, date et signature | Derrida, date et signature | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Otobiographies, L'enseignement de Nietzsche et la politique du nom propre", Ed : Galilée, 1984, pp27-28 Le triomphe du ciel (Malevitch, 1907) - |
Derrida, le nom | Dieu est le nom de l'ultime instance, l'ultime signature qui garantit ce qui doit être - et qui doit être un nom propre |
Derrida, le nom | ||||||||||||||
Derrida, le performatif | Derrida, le performatif | ||||||||||||||||
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Thomas Jefferson, qui a rédigé la Déclaration d'Indépendance des Etats-Unis d'Amérique, a mentionné Dieu trois fois sous différents noms : le "Dieu de la nature", le "Juge suprême" ou la "divine Providence". Si le peuple est habilité (auto-habilité) à signer lui-même cette Déclaration, si elle se justifie par les mauvaises actions du tyran britannique, pourquoi cette mention? Il faut croire que l'acte performatif ne suffit pas. Un peuple qui signe pour la première fois, qui invente sa propre signature, qui se déclare indépendant, doit le faire au nom des lois de la nature - qui sont celles du Dieu créateur. Il doit produire lui-même la contresignature qui le légitime. La crédibilité de la Déclaration repose sur ce fondement qui garantit la bonté du peuple, la rectitude de ses intentions. Sans cette contresignature, on ne pourrait pas présenter les énoncés performatifs comme des énoncés constatifs - ce qui est la condition du succès de ce coup de force qu'est l'instauration d'un nouvel Etat, d'un nouveau droit. Le bon peuple se déclare indépendant au nom de Dieu. Pour qu'il s'institue, il faut qu'il signe de son propre nom, qu'il l'érige comme Etat, mais cela ne suffit pas. La Déclaration étant tautologique, elle ne peut avoir sens et effet que si une ultime signature, hors contexte, signe de son nom (elle aussi) - car Dieu ne peut pas se faire repésenter : il doit signer lui-même les autorisations de signer. |
Pourquoi faut-il que Dieu soit un nom propre? Jefferson utilise trois syntagmes différents pour le désigner : "Dieu de la nature", "Juge suprême", "Divine Providence". Ces trois syntagmes ressemblent à des qualificatifs, mais opèrent comme des noms : une puissance divine, violente et fondatice, qui signe à notre place. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaDieu FD.LDF DerridaSignatureFD.LDF DerridaNomXG.LGD DerridaPerformatifXE.LEF XDIeuUltimeSigne Rang = XDieuUltimeGenre = MR - IA |
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