Derrida
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de l'oeuvre

de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, l'humain                     Derrida, l'humain
Sources (*) : Derrida, l'animal               Derrida, l'animal
Jacques Derrida - "L'animal que donc je suis", Ed : Galilée, 2006, p53

 

L'alphabet des animaux -

Derrida, limitrophie, limite et arrêt

Entre "humain" et "animal", la rupture est abyssale mais la frontière ni une ni indivisible : c'est une limitrophie complexe, plurielle, que l'homme raconte autobiographiquement

Derrida, limitrophie, limite et arrêt
   
   
   
               
                       

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Pour analyser les rapports entre ce qu'on a coutume d'appeler l'"humain" et ce qu'on a coutume d'appeler l'"animal" (ces appellations, que les mutations actuelles mettent en question, n'étant peut-être que provisoires), Jacques Derrida fait appel à "une autre logique de la limite" qu'il nomme limitrophie. D'un côté, la rupture, l'abîme entre l'humain et l'animal est indéniable, indubitable. Il y a des différences, des hétérogénéités, des discontinuités. La limitrophie derridienne ne conteste pas l'existence de la limite. Mais d'un autre côté, cette limite a une structure, une forme et une histoire qu'on peut analyser. Il y a plus d'une ligne, plus d'un bord. Le limitrophe n'est pas réductible à un trait indivisible. C'est un lieu complexe, multiple, mobile, une figure épaisse et pliable, qui peut croître et multiplier, qui se nourrit de culture, d'éducation, de dressage. Entre l'homme et l'animal, les passages sont multiples : la nourriture, la fable, les fantasmes, etc., mais dans tous les cas, c'est lui, l'homme, qui donne les noms. "Nous les hommes", c'est nous qui les appelons "animaux". S'il y a un récit de la limite, il est, pour l'homme, autobiographique.

 

 

Au concept courant de la limite, figurée par un trait, une ligne ou un bord indivisible, Jacques Derrida oppose un autre concept : une limite épaisse, dynamique, en mouvement, à la fois intérieure et extérieure à ce qu'elle délimite. C'est (en art) le cadre, le parergon, ou (en philosophie) le bord dynamique de l'oeuvre, par exemple le Ecce homo nietzschéen : un corpus d'écriture séparable/inséparable de la biographie du signataire.

 


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