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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Au - delà du souverain, Paul Celan poète | Au - delà du souverain, Paul Celan poète | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, le pouvoir, le souverain | Derrida, le pouvoir, le souverain | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Séminaire 2001-02 "La bête et le souverain" Volume 1", Ed : Galilée, 2008, pp364-366 Fleur-oiseau (Hokusai) - |
Derrida, la présence | Au-delà de toute souveraineté - politique et même poétique -, on peut tenter de penser une révolution qui, dans la rencontre du tout autre, tourne ou coupe le souffle |
Derrida, la présence | ||||||||||||||
Derrida, le tout - autre | Derrida, le tout - autre | ||||||||||||||||
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L'analyse du commentaire derridien conduit à distinguer, dans le texte de Paul Celan, trois temps, tous trois liés au mot "Majesté" (Majestät). Tout part du cri de Lucile dans La mort de Danton de Büchner. Face aux cadavres guillotinés de son mari Camille Desmoulins et de Danton, elle crie : "Vive le roi!", un cri qualifié par Celan de poésie, ou de contre-parole (voir ici le passage correspondant du Méridien). L'au-delà du souverain est un tournant, une révolution politique, poétique, et aussi au-delà du politique et du poétique (pp364-366). - politique : la majesté du souverain. C'est la monarchie, l'ancien régime, avec sa hauteur, sa grandeur, sa verticalité phallique, sa transcendance. Dans leur volonté de renverser ce souverain, les révolutionnaires de Büchner se substituent, voire s'identifient au monarque. Ils inspirent la même crainte. Que ce souverain soit personnifié par un roi ou par tout un peuple, on reste dans l'ontothéologie humaniste. On vise, du côté du Quoi phallique, le supplément absolu. - poétique : la majesté de l'humain, sa dignité, sa présence. Qu'elle se situe du côté de l'art (Celan), du Qui, du Dasein ou de l'être, cette majesté est aussi une surenchère quant à la souveraineté, un engagement hyperbolique. Quand Heidegger cherche à retrouver ou restituer une définition "authentiquement grecque" de l'humain, il retient le mot deinon (effrayant, terrible) qu'il traduit par unheimlich. Il lui faut trouver un propre de l'homme; ce sera l'inquiétant parmi les inquiétants, l'Unheimlichste des Umheimlichen, celui qui est le plus étranger à l'habituel, au familier. Mais il s'agit toujours, chez Heidegger, de donner un sens à l'être; il s'agit encore, pour la dignité du Dasein, d'exceller dans la souveraineté. |
- au-delà du souverain (politique et poétique) : là seulement la majesté est mise en question. Avec le cri de la Lucile de Büchner ("Vive le roi!"), c'est une sortie de l'humain qui commence, une seconde révolution qui opère dans le temps même, dans le présent vivant. Paul Celan parle d"Atemwende, un mot qu'on peut traduire par tournant, ou renverse du souffle. Avec le souffle, il est question de la vie, mais aussi de la fin de la vie, il est question d'un vivant sans l'être (p292). Au-delà de la souveraineté, de toute majesté, le vivant, dans son étrangeté, se retirerait de l'être, suspendrait son rapport à l'être. C'est une révolution qui va au-delà de la révolution poétique d'Heidegger : en laissant venir le présent de l'autre, de l'Etranger, elle s'ouvre à l'événement, la chance d'une rencontre. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida CelanSouverain CG.LLD ProSouverainMI.LLK VoixPresenceMF.LLK DerridaToutAutreRG.LFF USouverainAudela Rang = KPoesieRevolutionGenre = MR - IA |
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