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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, la stricture | Derrida, la stricture | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Du "hors livre" au "livre à venir" | Du "hors livre" au "livre à venir" | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Glas", Ed : Galilée, 1974, p77bi Ex Libris - |
Ecrire dans la mouvance derridienne | La double bande de Glas met en jeu deux désirs inconciliables : délinéariser ("J'érige pour que vous ne puissiez pas me châtrer") / linéariser ("Je me châtre moi-même") |
Ecrire dans la mouvance derridienne | ||||||||||||||
Derrida, phallus, phallocentrisme, le sexuel | Derrida, phallus, phallocentrisme, le sexuel | ||||||||||||||||
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Dans Glas (p77bi), Derrida intercale, dans la colonne "Genet", un insert qui peut sembler énigmatique : "double posture. Double postulation. Contradiction en soi de deux désirs inconciliables. Je lui donne ici, accusé dans ma langue, le titre de DOUBLE BANDE, le (la, les) mettant pratiquement en forme et en jeu. Un texte sangle en deux sens. Deux fois ceint. Bande contre bande" (Glas p77bi). Cet insert vient à la suite de deux développement, l'un sur le collier dessiné ou tatoué sur le cou d'un condamné à mort (pp74-76b), l'autre sur la toison pubienne. Entre le collier et la toison, l'élément commun est qu'ils dissimulent le lieu de la coupure : décapitation dans un cas (la guillotine), castration dans l'autre. Collier et toison sont des bords, des marges comme celles qui prolifèrent dans ce texte, Glas. En logique classique, on parle de "double bind" quand un sujet est exposé à deux contraintes contradictoires, incompatibles, inconciliables. Dans Glas, Derrida s'est fixé à lui-même deux contraintes : - linéarisation : écrire un texte partagé en deux colonnes, distinctes l'une de l'autre, la colonne Hegel et la colonne Genet. - délinéarisation : faire proliférer la marge entre les deux textes, à tel point qu'ils ne distinguent plus. On ne sait plus où commence l'un, où commence l'autre, qui signe l'un ou l'autre. Est-ce Genet? Hegel? Derrida? Leurs signatures sont morcelées, mises en pièces. Dans cette incertitude, la structure double bind se mue en stricture, double bande. La limite entre ces deux injonctions n'étant plus localisable, le texte déborde des deux côtés. Il sangle (structure, tout en laissant du jeu (stricture). On ne peut se soustraire à cet indécidable. Soit on met en ligne (on linéarise) et on prend le texte, on le retient. Soit on ouvre le texte à l'autre (on délinéarise), mais alors le texte est imprenable, inassignable à une signature, une logique. Plus la marge enfle, plus la DOUBLE BANDE enfle aussi, s'écrit en majuscule. Par sa mise en forme (bande contre bande), le texte fait venir en contrebande ces deux désirs. |
Autre citation (toujours Glas, p77b) : "Si j'écris deux textes à la fois, vous ne pourrez pas me châtrer. Si je délinéarise, j'érige. Mais en même temps, je divise mon acte et mon désir. Je marque la division et vous échappant toujours, je simule sans cesse et ne jouis nulle part. Je me châtre moi-même - je me reste ainsi - et je "joue à jouir". Enfin presque". |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaStricture EF.LEF OrloeuvreAutreLivreJN.JJI DerridaIdixaKG.LLK DerridaPhallusHG.LLK UTexteBande Rang = QTexteDoubleBandeGenre = MK - NG |
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