Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook | Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook |
TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, la colonne | Derrida, la colonne | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, date et signature | Derrida, date et signature | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Glas", Ed : Galilée, 1974, p83b Tarentule - |
"Glas" : Faire son deuil de la signature | Dans la guerre à mort pour la signature, le texte, qui ne reste à personne, bat dans un lieu nourricier, une cavité utérine (colpos) |
"Glas" : Faire son deuil de la signature | ||||||||||||||
Derrida, texte, hors - texte | Derrida, texte, hors - texte | ||||||||||||||||
Derrida, le rien, khôra | Derrida, le rien, khôra | ||||||||||||||||
Derrida, la mère, la matrice | Derrida, la mère, la matrice | ||||||||||||||||
Pour l'acquérir, cliquez sur le livre
|
Peu après avoir parlé du nom de son père (Derrida), qui lui revient en lettres dorées sur sa tombe (p80b) quand il voit écrit le mot Derrière avec une majuscule, Jacques Derrida évoque la question de la signature en tant que guerre à mort [c'est selon lui la seule possible, il ne peut y avoir de guerre qu'"à mort"]. Cette guerre, oppose-t-elle le fils au père? ou bien le conjoint (fils/père) à la mère phallique, castratrice (à l'exemple de la tarentule)? Un qui à un quoi (p76b), la saisie de l'écriture à la loi du texte, cette double bande qui le rend imprenable? En tous cas Derrida multiplie, sur ce thème, les figures de la guerre des sexes. Ecrire est un acte sexuel (un coït) qui se termine par une dévoration. Ecrire, c'est écrire deux textes à la fois [le sien propre et celui de l'autre], c'est diviser son acte et son désir, c'est se châtrer soi-même (p77b), c'est s'exposer à la mère castratrice, incestueuse, obséquente, qui empoisonne sa victime, la tue pour s'emparer de sa signature, devenue emblème phallique. Kolpos, en grec, signifie cavité, utérus, vagin, mais aussi le sein de la mère, la nourrice, "le pli d'un vêtement, le repli de la mer entre deux vagues" (p83b). Derrida l'orthographie colpos. C'est selon lui le lieu où le texte s'écrit, un lieu qui bat (comme un coeur). Dans Glas, il bat "entre colosse et colonne" - ce qu'on pourrait traduire en disant : entre phallus et castration. |
La tarentule dont parlent Freud et Karl Abraham. Pour elle, le rapport sexuel est une guerre à mort.
"Le glas est aussi d'une guerre pour la signature, d'une guerre à mort - la seule possible - en vue du texte, donc, qui ne reste finalement, obséquemment, à personne. Il ne s'écrit ni d'un côté ni de l'autre, l'un comptant pour l'autre à relever du double la défaillance, le colosse la colonne, la colonne le colosse. Il bat entre les deux. Le lieu qu'aura, nécessairement, préoccupé le battant, nommons-le colpos. C'est, en grec, le sein de la mère mais aussi de la nourrice, mais aussi le pli d'un vêtement, le repli de la mer entre deux vagues, la vallée qui s'enfonce vers le sein de la terre" (Glas, p83b). On peut rapprocher le colpos d'un autre mot grec, Khôra, qu'on traduit souvent par les mêmes mots : nourrice, réceptacle, qui est le lieu originel de l'espacement, un lieu qui fait naître (quoique sans engendrement paternel), un lieu que certains penseurs chrétiens ont assimilé à celui du jardin de l'Annonciation ou de l'Immaculée Conception. Plus tard dans Glas, ce lieu deviendra celui du rêve d'Harcamone. [Cela conduit à rapprocher la guerre à mort pour la signature de quelque chose comme une fécondation ou germination, qui ne serait pas sexuelle car elle viendrait avant la sexualité]. |
|
||||||||||||||
| |||||||||||||||||
Création
: Guilgal |
|
Idixa
|
|
||||||||||||
Derrida DerridaColonne KQ.LLK DerridaSignatureMG.LLM DerridaDeuilNomEO.LLK DerridaTexteFL.LLK DerridaRienIE.MML DerridaMereFilleFG.LDF USignatureGuerre Rang = NSignatureJalousieGenre = MK - NP |
|||||||||||||||