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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
"Glas", texte en double colonne | "Glas", texte en double colonne | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, sur sa vie | Derrida, sur sa vie | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Glas", Ed : Galilée, 1974, PI p1 Street Art - |
Derrida, le nom | Jacques Derrida déclare que, dans Glas, son nom, son corps, son corpus et son seing sont mis en pièces |
Derrida, le nom | ||||||||||||||
"Glas" : Faire son deuil de la signature | "Glas" : Faire son deuil de la signature | ||||||||||||||||
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Voici la citation : "Pour qui tient à la signature, au corpus et au propre, déclarons que, mettant en jeu, en pièces plutôt, mon nom, mon corps et mon seing, j'élabore d'un même coup, en toutes lettres, ceux du dénommé Hegel dans une colonne, ceux du dénommé Genet dans l'autre". Dès la page 1, §2, du "Prière d'Insérer", l'annonce est faite. Si Derrida dédouble son écriture sur deux colonnes, s'il fait en sorte qu'entre ces deux colonnes puissent surgir un "autre texte", une "autre logique" [que celle de l'écriture linéaire ou de la pensée classique], c'est pour, d'un coup d'un seul : - "élaborer" les noms, corps, corpus et signatures des dénommés "Jean Genet" et "G.W.F. Hegel"; - "mettre en jeu" et "en pièces" son corps à lui (puisqu'il parle à la première personne du singulier), et aussi son nom, sa signature et son corpus. Si l'on suit ce qui se dit là en toutes lettres, on note une dissymétrie : d'un côté, les noms de Hegel et Genet sont "élaborés"; d'un autre côté, le nom de Derrida est "mis en pièces". C'est tout le projet derridien qui s'inscrit là en filigranes. Pour faire oeuvre, [produire un texte comme "Glas"], il faut travailler sur des noms (Hegel, Genet), les "élaborer" [faire de la philosophie autour de ces signatures], et aussi, dans le même temps, d'un seul coup, disloquer, ou déconstruire, ou rendre illisible son "propre" nom, son nom propre, le faire chuter, en sonner le glas, le transformer en substitut d'un mort, en écriture colossale, en signature. |
Cette "déclaration" explicite, placée en tête du livre mais avant le livre, est un acte de langage. "Je déclare que mon nom, mon corps, mon corpus et mon seing sont mis en pièce". Cet acte qui n'a, en tant que tel et sous cette forme singulière, aucun précédent ni aucun modèle, jette un doute sur le sort ou la pérennité du signataire. Soit l'acte de langage "réussit", et le destinataire doit répondre à l'injonction de lire un texte dont le signataire n'a plus de nom; soit l'acte de langage "échoue", et nous continuons à lire le livre comme si une signature légitime pouvait lui être reconnue. La plupart des lecteurs supposent à ce texte un auteur, Jacques Derrida, de sorte qu'ils mettent cette déclaration en échec. Comment lire "Glas" en répondant Oui à l'invitation du texte? D'abord, cette signature derridienne, il faut l'élaborer en tant que mise en pièce (faire sur Derrida le travail qu'il fait sur Hegel et Genet). Ensuite, il faut admettre que, pour chacun d'entre nous, la contresignature implique la mise en pièces de sa "propre" signature. Ce qui implique d'explorer, à notre tour, les marges du texte. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaGlas EL.LEL DerridaBiographie1974.DG.LLK DerridaNomYF.LLK DerridaDeuilNomDG.LDG VGlasDerrLui Rang = VGlasCorpusGenre = MK - NG |
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