Derrida
Scripteur
Mode d'emploi
 
         
           
Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook

TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

DERRIDEX

Index des termes

de l'oeuvre

de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, la confession                     Derrida, la confession
Sources (*) : Derrida, l'art, l'oeuvre               Derrida, l'art, l'oeuvre
Jacques Derrida - "Papier Machine - Le ruban de machine à écrire et autres réponses", Ed : Galilée, 2001, p113

 

Une etude (J. M. Cameron, 1864) -

Derrida, le pardon

L'authenticité du pardon ou de l'excuse seraient menacés s'ils se réalisaient automatiquement, sans oeuvre - alors la scène de confession serait terrifiante, la justice serait injuste

Derrida, le pardon
   
   
   
Derrida, le juste Derrida, le juste
Derrida, le mal radical               Derrida, le mal radical  
                       

Pour l'acquérir, cliquez

sur le livre

 

Supposons que le pardon, ou l'excuse, ou la confession, soient accomplis automatiquement, sans rupture, qu'ils soient engendrés mécaniquement. On se trouverait, dit Derrida, devant une terrifiante aporie. Pourquoi aporie?

D'un côté, pour qu'il y ait pardon, ou excuse, il faudrait un événement singulier, une interruption dans le cours usuel des choses, un acte déchirant, traumatique, qui continue à produire des effets après qu'il ait été accompli. Cet acte, ce pourrait être la définition d'une oeuvre. Une oeuvre a lieu à un moment donné, au présent. Elle se constitue, s'institue, mais il faut qu'en plus la mémoire de cet acte, de cette expérience vive, soit gardée. Or c'est là, dans les modalités de la garde que pointe le danger, la menace.

Car d'un autre côté, si la disculpation, l'auto-justification est programmée, alors elle n'est qu'un processus, une tromperie, un vol. Un tel pardon automatique, une telle excuse se neutralisent, s'autodétruisent, s'incinèrent eux-mêmes. C'est cette autodestruction, rattachée à la pulsion de mort ou de cruauté, qui rend ce processus terrifiant. Ce qui, au coeur de la promesse, la fait survivre mécaniquement, lui fait perdre son statut d'événement. L'aveu sans oeuvre n'aura été qu'un quasi-événement, un fantôme d'excuse, un simulacre d'aveu. Quand le "je" qui dit "je m'excuse" n'est plus singulier mais général, universel, quand il prétend dire le juste au nom d'une norme, alors la justice est expropriée. Sa répétition machinique ne peut qu'être injuste.

Pour que survive une excuse au sens de la sur-vie (une vie toujours en plus, supplémentaire), il faut la réitérer, il faut redire à tout moment, "Je pardonne", ou "Je m'excuse", comme si c'était la première fois.

 

 

Cela pose une question plus générale. Comment penser ensemble la machine et l'événement? On trouve chez Paul de Man, comme chez Jacques Derrida (apparemment indépendamment l'un de l'autre) la forme : La justice est injuste. Lorsqu'elle se produit ainsi machiniquement, lorsqu'elle est une tromperie, un vol, un mensonge, on peut dire que la justice est une usurpation, une injustice.

 


Recherche dans les pages indexées d'Idixa par Google
 
   
 
 

 

 

   
 
     
 
                               
Création : Guilgal

 

 
Idixa

Marque déposée

INPI 07 3 547 007

 

Derrida
DerridaConfession

KE.LKE

DerridaArt

GY.LLK

DerridaPardon

HN.LLK

DerridaJuste

GR.LLK

DerridaMalRadical

JN.LLK

UPardonMenace

Rang = NPardonMenace
Genre = MR - NP