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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, Internet, informatique | Derrida, Internet, informatique | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, le Qui et le Quoi | Derrida, le Qui et le Quoi | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Papier Machine - Le ruban de machine à écrire et autres réponses", Ed : Galilée, 2001, p155 Bennington et Derrida dans la posture de Platon et Socrate - |
Derrida, Dieu | De l'autre côté de l'écran d'ordinateur, une sentence de mort est tenue en réserve, proférée par un interlocuteur retiré, invisible et sans visage |
Derrida, Dieu | ||||||||||||||
Ecrire dans la mouvance derridienne | Ecrire dans la mouvance derridienne | ||||||||||||||||
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La photographie ci-contre, reproduite dans le livre intitulé Jacques Derrida et signé Geoffrey Bennington et Jacques Derrida (p15) est une mise en scène, une provocation. On y voit Jacques Derrida regarder un écran d'ordinateur. Il écrit, les doigts sur le clavier. Derrière lui, son élève Geoffroy Bennington désigne l'écran du doigt. Que montre-t-il? Qu'est-ce qui, dans cette boîte, mobilise aussi intensément leur attention? Un interlocuteur invisible, celui qui était implicite dans la rédaction de Circonfession, accomplie quelques mois auparavant. Dans Circonfession, Derrida écrit à l'ordinateur les choses les plus personnelles, les plus intimes, les plus événementielles. Les deux signataires du livre"lisent la sentence de mort tenue en réserve de l'autre côté de l'écran car enfin depuis l'ordinateur j'ai la mémoire comme un ciel en face de moi, tous les secours, toutes les menaces d'un ciel, le simulacre pelliculé d'une autre subjectivité absolue, une transcendance dont je ferais ce qu'elle voudrait enfin, elle qui me veut à mort" (Circonfession p212). Ce n'est donc ni Jacques Derrida qui fait écrire Geoffroy Bennington, ni Geoffroy Bennington qui fait écrire Jacques Derrida, c'est, derrière la machine, l'autre dont on attend les choix et les décisions. Dans Papier machine (p155), une dizaine d'années après Circonfession, le même thème est repris à propos de l'ordinateur. Cet interlocuteur menaçant, sans visage, c'est un dieu caché, un dieu retiré, un démiurge, un inconscient machinal. D'où vient-il? D'un abîme dont on ne peut déterminer ni le fond, ni le temps. Qui est-il? Un autre qui arrive spontanément, de manière automatique, autonome. Un Qui ou un Quoi? On n'en sait rien, mais même sans savoir quelle est sa place ni son rôle, on le regarde face à face. |
La scène de la photographie est une imitation parodique du dessin conservé à la Bodleian Library, dont Derrida a gardé plusieurs cartes postales qu'il aimait envoyer à des amis (cf le livre publié sous le titre La carte postale de Socrate à Freud et au-delà), dont on peut voir ici au premier plan un exemplaire encadré parmi les papiers, et là une reproduction. Sur ce dessin, Socrate, assis, écrit, tandis que Platon semble donner des ordres. C'est à Socrate que Jacques Derrida s'identifie, un Socrate qui hérite de Platon, comme si lui-même héritait de ses élèves ou de ses lecteurs. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaInternet DG.LGD DerridaQuiproquoTH.LLD DerridaDieuVN.LLD DerridaIdixaDY.LLK UOrdinateurRetrait Rang = QInformatiqueRetraitGenre = MK - NP |
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