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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, l'amitié | Derrida, l'amitié | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, notre époque | Derrida, notre époque | |||||||||||||||
Jacques Derrida - ""Politiques de l'amitié", suivi de "L'oreille de Heidegger"", Ed : Galilée, 1994, p322-3 - - |
Derrida, la déconstruction | A travers deux ruptures historiques majeures, les grands discours canoniques sur l'amitié fondent et déstabilisent d'innombrables oppositions, peut-être toutes |
Derrida, la déconstruction | ||||||||||||||
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Jacques Derrida appelle "grands discours canoniques" les méditations sur l'amitié signées par les grands auteurs : Platon, Aristote, Cicéron, Saint Augustin, Montaigne, Kant, Nietzsche, qui tous citent la célèbre apostrophe attribuée à Aristote : "O mes amis, il n'y a nul amy!" dans la même traduction probablement fausse (voir ici une autre proposition de traduction). Il analyse les paradoxes, les contradictions, les apories de ces grands discours : non-réciprocité, dissymétrie, disproportion, atopie, logique du don, partage et dissociation, autonomie et dépendance, hétéronomie, alliance improbable, fiabilité introuvable, survie au-delà de la vie, préférence pour la rareté, solitude et communauté, silence et partage, temps et intemporalité, présent et futur antérieur, justice sans équivalence, fraternité paradoxale, surgissement d'une loi au-dessus des lois, échange sans mesure, don sans don, secret inconditionnel ou politique, singularité ou égalité, démocratie sans hiérarchie, ami unique ou ami des hommes, exclusion du féminin, hantise de l'échec, etc. La réitération de ces thèmes suppose une certaine unité dans la tradition, autour d'oppositions classiques qui sont à la fois menacées et restaurées : singulier / universel, privé / public, familial / politique, secret / phénoménal, etc.). Ce qui arrive aujourd'hui va au-delà de ces contradictions et apories. Ce sont toutes les catégories et axiomes de la tradition qui sont menacées de ruine : le sujet, la personne, le moi, la présence, la famille, la familiarité, l'affinité, la convenance, la proximité, une certaine vérité, une certaine mémoire, le citoyen, la politique, le politique, "l'homme, même et bien sûr le frère qui capitalise tout" (p326). On ne demande plus "Qu'est-ce que l'amitié?", mais "Qui est l'ami"? - ce "Qui?" s'éloigne de la connaissance, du savoir et même de la vie. Cet inconnu, ce quelqu'un à qui l'on parle, on ne peut pas en parler comme un "Quoi". On n'en dispose pas. L'amitié sans communauté est libre, détachée de tout lien. Elle ne peut pas se traduire en responsabilité éthique ou politique. Désormais les amis ne répondent plus à la convocation. |
Malgré sa méfiance à l'égard des généralités historiques et de la notion même d'"époque", Jacques Derrida repère dans la longue durée deux grandes ruptures, où la tradition "se fracture elle-même" : - [Montaigne] : avec Montaigne, grâce au nom de son ami, l'amitié commence par une survie, avant même qu'elle ne débute : la survie du nom. [Serait-ce cela, quelque chose comme le moderne?] - [Nietzsche] Nietzsche est le signataire, le témoin, la cause et l'effet d'un événement de notre temps, d'une rupture sans précédent qui, pour Derrida, porte aussi les noms de Blanchot, Bataille, Lévinas. De quoi s'agit-il? Une révolution du politique qui ruine toutes les définitions anciennes, y compris celle-là. [Serait-ce cela, quelque chose comme le post-moderne?]. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaAmitie QE.LED DerridaCtpQM.LLD DerridaDeconstructionHS.KKD OAmitieBrouillage Rang = OEpoqueAmitieGenre = MK - NP |
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