Derrida
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Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, le nom                     Derrida, le nom
Sources (*) :              
Jacques Derrida - ""Politiques de l'amitié", suivi de "L'oreille de Heidegger"", Ed : Galilée, 1994, p324

 

Citation de Montaigne (Essais, Livre I, Chapitre XXVII) -

Le nom propre agit mystérieusement, sa force défie le discours

   
   
   
               
                       

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Dans le récit que fait Montaigne des débuts de son amitié avec La Boétie (voir ci-contre), il insiste étrangement sur le nom [traduit en français moderne] : "Il y a, au-delà de tout mon exposé et de ce que je puis dire particulièrement [des raisons de cette amitié], je ne sais quelle force inexplicable qui vient du destin [et qui est] la médiatrice de cette union. Nous nous cherchions avant de nous être vus, et même sur la foi de propos tenus [par des tiers] sur l'un et l'autre d'entre nous qui produisaient plus d'effet qu'il n'est normal pour de simples propos : je crois que le Ciel l'avait arrangé ainsi; nous nous embrassions en entendant prononcer nos noms. Et lors de notre première rencontre qui eut lieu par hasard dans une grande fête et assemblée d'une ville, nous nous trouvâmes si épris, si connus, si liés entre nous que rien dès lors ne nous fut si proche que nous l'étions l'un de l'autre". Avant même de se rencontrer, ils avaient entendu parler l'un de l'autre, ils s'étaient rencontrés par les noms. Le nom, dit Derrida "est la cause de tout, dans cette amitié". Dans le nom se trouvait déjà une force "inexplicable et fatale" qui les rapprochait. Avant même qu'ils ne se connaissent, avant même que leur amitié n'existe, un pouvoir les unissait (une couture les joignait). Quel pouvoir? Celui du ciel, de Dieu (et aussi de la renommée). Le jour où ils se sont rencontrés par hasard lors d'une fête, leur affection s'est déclenchée sans effort. Ils s'embrassaient avant de s'embrasser, par la raison mystérieuse du nom.

Un jour, quelqu'un a montré à Montaigne une "pièce" de La Boétie (un papier, un texte). Immédiatement, Montaigne a su qu'il en était le légataire. En-deça et au-delà de la présence de l'ami, il héritait de ce nom, il devait prendre acte de sa survivance testamentaire, de son histoire, de l'avenir de son nom. La force divine qui les unissait ne dépendait pas des circonstances, des accointances, des familiarités : elle venait d'ailleurs, d'un autre, d'un tout autre.

Le passage célèbre des Essais de Montaigne : "parce que c'était lui, parce que c'était moi".

 

 

 


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