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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, le génie | Derrida, le génie | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Oeuvrement, désoeuvrement | Oeuvrement, désoeuvrement | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Genèses, généalogies, genres et le génie - Les secrets de l'archive", Ed : Galilée, 2003, pp58-9 Le reveil de Titania - |
Au - delà du souverain, Paul Celan poète | La puissance propre à la littérature consiste à vous donner à lire, grâce à la grâce qui vous est faite de vous retirer de toute souveraineté, de tout pouvoir de décision |
Au - delà du souverain, Paul Celan poète | ||||||||||||||
Derrida, retrait, effacement | Derrida, retrait, effacement | ||||||||||||||||
Derrida, la littérature | Derrida, la littérature | ||||||||||||||||
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La puissance de la Littérature, sa Toute-puissance-autre, c'est qu'elle garde, par-devers elle, le secret, tout en le donnant à regarder au lecteur. Elle donne à lire, mais en privant le lecteur de toute appropriation. Et comment fait-elle cela? En traçant une limite indécidable entre ce qui reste caché et ce qui se montre. Ce n'est plus le lecteur qui a le droit de trancher (ou de ne pas trancher) entre la réalité et la fiction, entre l'événement réel et le fantasme, entre le témoignage et l'invention, c'est la littérature même. Cette puissance-là reste la sienne. Le lecteur sevré de souveraineté reçoit un autre don : celui de l'autre, de l'hétéronomie. En restant le lieu absolu du secret, la littérature oblige à faire l'épreuve de l'hospitalité inconditionnelle. Sa loi, c'est qu'avant toute condition ou norme, avant toute attente, toute invitation, elle expose à l'autre, elle fait aller au-devant du danger, elle jette sur la jetée de l'autre. Pour Derrida, cette puissance de la littérature est liée à une époque déterminée, "une situation sans équivalent au monde et dans l'histoire de l'humanité" (p68). Cette situation est celle où la possibilité de trancher entre le littéraire et le non-littéraire, entre ce qui est classé dans l'oeuvre et ce qui ne l'est pas, entre ce qui relève du réel, du référent, et le matériau mis en oeuvre dans l'oeuvre, cette possibilité est retirée aux professionnels, aux archivistes, aux archontes autant qu'aux lecteurs, aux experts et aux interprètes. Il devient de plus en plus difficile, indécidable, de délimiter le corpus, de lui donner une date, de l'inscrire dans une catégorie, de déterminer ce qui est secret ou non secret, public ou privé. C'est la genèse même de la loi qui est en jeu, ce qui pose aux bibliothèques ou aux récipiendaires d'archives des problèmes pratiques, techniques, et aussi juridiques (droit d'auteur) et éthiques. C'est là, dans cette indécidabilité, dans cette limitrophie, que gît le pouvoir de la littérature d'ajourd'hui. |
Ce que Derrida dit de la littérature, on peut le dire, plus généralement, de toute "oeuvre digne de ce nom" - qu'elle soit littéraire, graphique, biographique, cinématographique ou autre. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaGenie LE.LLE OeuvDesoeuvJD.LLK CelanSouverainML.KKJ DerridaRetraitEH.LEH DerridaLitteratureDD.LDD ULitteratureRetrait Rang = OLitteratureRetraitGenre = MR - IA |
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