Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook | Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook |
TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, le génie | Derrida, le génie | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, inconditionnalités, principes inconditionnels | Derrida, inconditionnalités, principes inconditionnels | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Genèses, généalogies, genres et le génie - Les secrets de l'archive", Ed : Galilée, 2003, pp100-1 Soleil naissant (Giuseppe Pellizza de Volpeddo, 1904) - |
Derrida, l'art, l'oeuvre | Quand le génie a lieu, c'est trop tard pour en décider; l'oeuvre aurait pu être liée autrement, mais c'est ainsi qu'elle l'aura été, inconditionnellement |
Derrida, l'art, l'oeuvre | ||||||||||||||
Pour l'acquérir, cliquez sur le livre
|
Reprenons, sans nous référer aux exemples donnés par Derrida (Proust ou Cixous), la trame théorique qu'on pourrait aussi appeler le paradoxe du génie : - il est absolument contingent; - il est absolument inconditionnel. Qu'est-ce qui déclenche le génie? Un événement, une rencontre, un coup du destin. Il peut arriver, mais, peut-être, il aurait pu tout autant ne pas arriver, nul n'en saura jamais rien. Si rien de précis, de déterminé, de connaissable à l'avance ne le conditionne, on peut dire que, du point de vue de tous ceux auxquels il est donné, il est inconditionnel. "C'est ce que j'appelle l'inconditionnalité absolue" dit Derrida. Si les conditions d'émergence du génie sont absolument imprévisibles, alors cela équivaut à la situation dans laquelle le conditionnel effectif étant passé, il n'y a pas eu de conditions (c'est-à-dire pas de conditions fixées à l'avance). On retrouve la même logique pour le don, l'hospitalité ou l'amour. Un amour dont les causes ou les raisons seraient fixées à l'avance ne serait pas véritablement un amour; ce serait un lien, une relation, un rapport social comme un autre. Pour qu'il y ait amour, il faut que les conditions de cet amour n'aient pas dépendu d'une volonté, d'une décision ou d'un mécanisme connu. En jouant sur les mots, Derrida écrit du génie : "Qui es-tu? Tu est tu". On peut toujours questionner le génie, il ne répondra pas. Ce qu'il est ou qui il est reste tu, c'est-à-dire secret, silencieux, absolument impossible à définir ou à constater. Ce qu'il est ou qui il est "est irréductible à l'ordre de la preuve". |
CITATION : "Dire que la génialité est au conditionnel passé, livré au "c'eût pu" de la Toute-puissance-autre, c'est dire au génie qu'il est tu mais qu'à l'avenir, confié aux autres (...), génie tu, tu apparaîtras pour ce que tu auras été et qui aurait pu mais n'a pas pu être autre".
Du génie, il reste une archive (une oeuvre), et des lecteurs, des interprètes, des analystes qui se demanderont, dans l'avenir, ce qui a causé le génie. Mais ils ne peuvent qu'échouer car il aurait pu en être autrement. La conditionnalité recherchée est une inconditionnalité absolue, inouïe, marquée par le peut-être. |
|
||||||||||||||
| |||||||||||||||||
Création
: Guilgal |
|
Idixa
|
|
||||||||||||
Derrida DerridaGenie KG.LGG DerridaIncondET.LEG DerridaArtKK.QKD UGenieIncond Rang = NGenieIncondGenre = MR - IA |
|||||||||||||||