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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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Marc Crépon | Marc Crépon | ||||||||||||||||
Sources (*) : | |||||||||||||||||
Marc Crépon - "Vivre avec - La pensée de la mort et la mémoire des guerres", Ed : Hermann, 2008, | Vivre avec - La pensée de la mort et la mémoire des guerres (Marc Crépon, 2008) [VAPMMG] |
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Table |
p5 : Introduction p19 : Chapitre I : "Être pour la mort" et "pensée du nous" p41 : Chapitre II : "Mourir pour?", la critique sartrienne p63 : Chapitre III : "Vaincre la mort", la confrontation de Lévinas p91 : Chapitre IV : "La guerre continue", la reprise de Patocka p113 : Chapitre V : "L'imaginaire de la mort, une responsabilité éthique et politique p127 : Chapitre VI : Le mal absolu et la fraternité p145 : Chapitre VII : Hospitalité et mortalité p173 : Chapitre VIII : Vivre avec les images et la pensée de la mort --- Ce livre tente de répondre à la question : comment vivre avec la mort? Marc Crépon commence, dans son introduction, par citer le Freud des Considérations actuelles sur la guerre et la mort (1914-15), mais ce sont les §46 à 53 de Être et temps de Heidegger (1927) qui structurent son propos. Il interroge les oeuvres de Sartre, Lévinas, Patocka, Ricoeur, Semprun, Malraux, Derrida, dans la problématique ouverte par Heidegger, en montrant son défaut essentiel : axée sur l'être-pour-la-mort, c'est-à-dire le rapport du Dasein à ce qui, selon Heidegger, est sa possibilité la plus propre, sa propre mort, elle ignore la mort de l'autre et son corrélat, le deuil. Or, selon Derrida, c'est le deuil qui est originaire, plus originaire que le rapport à sa propre mort. On ne peut pas vivre sa propre mort; le "je-suis-mort" du Valdemar de Poe est une aporie. Il est à noter que Marc Crépon ne revient jamais, dans la suite de son texte, sur les textes de Freud qu'il a cités au début. Il ne cite pas non plus d'autres textes de Freud, notamment Au-delà du principe de plaisir (1920). En effet son questionnement ne porte pas sur les pulsions de mort ou de cruauté elles-mêmes, mais sur la relation complexe et ambiguë entre le sujet (conscient) et la mort. C'est cette relation que vise Heidegger quand il évoque la possibilité la plus propre du Dasein. En opposant l'absurdité de la mort à la possibilité d'un sens (Mourir pour), Sartre se situe sur le même plan. Lévinas renvoie à l'altérité radicale de la mort, à l'impossibilité de la maîtriser ou de se l'approprier. L'éthique du rapport à la mort passe par l'interdit du meurtre, la responsabilité pour autrui, les protections qu'offre la société, la relation interpersonnelle. Elle se situe, elle aussi, sur un plan subjectif. Avec Patocka, sous le nom de force et puissance, c'est le mal radical qui entre en scène. Pour y répondre, il faut (selon Patocka) partir de la supériorité de la nuit (p108) et de la solidarité des ébranlés (p112). Ricoeur oppose le regard du vivant sur le moribond, qu'il imagine déjà précipité dans le néant, au regard sur l'agonisant, toujours considéré comme un vivant unique, insubstituable. On connaîtra les positions de Marc Crépon par le biais de sa discussion des thèses de Jacques Derrida. Malraux, comme Ricoeur, évoque la fraternité dans son opposition au mal radical, en tant que celui-ci ignore la mort de l'autre. Mais cette "fraternité", bien souvent, détermine elle-même le mal absolu. On peut tuer intérêt ou idéologie, mais aussi par solidarité ou par vengeance. La notion de "fraternité universelle" restant abstraite, il est difficile de dépasser l'aporie qui oppose mal radical et fraternité. L'essentiel est abordé dans le chapitre VII.
---------------------------- Formulations à partir de ce texte (les têtes de chapitre sont entre crochets) :
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Sources CreponParcours B2.008 YYA.2008.Crépon.MarcRang = zzaCreponVAPMMG |
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