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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
La violence proscrit l'adresse à l'autre | La violence proscrit l'adresse à l'autre | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, violence, cruauté | Derrida, violence, cruauté | |||||||||||||||
Marc Crépon - "La Vocation de l'écriture", Ed : Odile Jacob, 2014, p11 | [La violence advient chaque fois qu'une parole adressée à l'"autre comme tel" est compromise] |
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1. S'adresser à l'autre, une antidote à la violence. Chaque fois que l'autre est enfermé dans une catégorie, chaque fois qu'il n'est caractérisé que par sa classe, sa religion ou une autre forme d'appartenance, chaque fois que son individualité est niée par une insulte, un outrage ou un jugement simpliste, chaque fois qu'une dénomination, une déclaration abusive ou une dénonciation discrimine, stigmatise ou exclut, que ce soit sur la base d'un critère politique, social, ethnique, racial ou familial, il y a violence, perte de confiance. Après une réprimande, une humiliation, le partage du temps, de l'espace et du langage n'est plus possible. On ne peut plus rencontrer l'autre, s'adresser à lui. Cette violence culmine dans la propagande meurtrière ou la haine de l'autre telles qu'elles se sont déployées dans certains régimes totalitaires, mais on peut la trouver dans les circonstances les plus courantes, les plus usuelles.
2. Littérature, poésie, philosophie, une autre antidote. La langue qui peut détruire, peut aussi protéger. Dans la "zone grise" entre la destruction et le salut, se tient la littérature (Crépon, La Vocation de l'écriture, p24). Comme la philosophie, elle entretient un rapport au langage infiniment complexe. D'un côté, on trouve en elle des traces de la confrontation à la violence. Quand les mots donnent l'illusion d'une maîtrise souveraine, quand ils ne disent plus rien, quand ils participent à l'uniformisation d'une culture ou d'une société, ils contribuent à la soumission à l'ordre et à la violence. Mais d'un autre côté, ils peuvent aussi donner droit à l'invention d'une singularité. Du simple fait qu'elles existent, la littérature et la philosophie peuvent ouvrir les voies d'une contre-parole, d'une "invention idiomatique de la singularité" - qui est l'éthique même. Dans cette configuration, la poésie occupe une place particulière. Entre le singulier et l'universel, elle introduit à la fois une tension et la possibilité d'un partage. Par le "pas de côté" du poème, son idiome, la souveraineté qui subsiste dans la langue est déconstruite. En s'adressant à d'autres temps que le sien, un poème atteste de la possibilité d'une solidarité conjointe, hétérogène mais rassemblante.
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-------------- Propositions -------------- -La violence appartient, par essence, à l'expérience du langage, dans ses usages les plus familiers -En ouvrant des partages de la singularité, qui appellent des alliances imprévisibles, chaque poème s'oppose à la violence et y résiste |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Crepon ViolenceAutre AA.BBB DerridaViolenceGG.KDF DV_ViolenceAutre Rang = MViolenceAutreGenre = - |
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