Derrida
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Pas de poésie après Auschwitz                     Pas de poésie après Auschwitz
Glas, le secret               Glas, le secret
Jean-François Lyotard - "Les fins de l'homme - A partir du travail de Jacques Derrida", Ed : Hermann, 2013, p312

 

Image de la Shoah, auteur inconnu -

On ne peut pas enchaîner après Auschwitz, et pourtant il faut enchaîner, mais sans résultat spéculatif

   
   
   
                 
                       

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Dans sa conférence intitulée Discussions, ou phraser "après Auschwitz", prononcée au colloque sur Les Fins de l'Homme qui s'est tenu du 23 juillet au 2 août 1980, Jean-François Lyotard ne cite pas une seule fois Glas, et Derrida, dans sa réponse, ne le cite pas non plus. Il y a pourtant une problématique commune, si commune que Derrida finit par dire qu'il ne s'est jamais senti si proche de Lyotard, que son accord avec son exposé est si sensible qu'il en risque un certain pathos. De fait, le texte de Lyotard est structuré autour de la dialectique hegelienne. En analysant les règles de formation du spéculatif (Les Fins de l'Homme pp291-292), Lyotard n'est pas éloigné de la description que Derrida en a fait quelques années plus tôt dans Glas (pp120a-122a), y compris par l'utilisation du vocable "enchaînement spéculatif". Or que se passe-t-il après Auschwitz? C'est cet enchaînement spéculatif qui est brisé. On ne peut pas enchaîner après Auschwitz, dit Lyotard, on ne peut plus aligner les jeux de phrases selon des règles homogènes. Dans le prolongement de ce qu'a dit Adorno, le nom Auschwitz ne peut pas être remplacé par une phrase intelligible (Lyotard, LFDH p285). Et pourtant il faut enchaîner, reconnaît Derrida, tout en évitant de donner à "Auschwitz" une centralité qui le restituerait à la raison occidentale. Il faut enchaîner à partir du tout-autre, mais sans surmonter le non-enchaînable. "Je ne veux pas dire qu'il faut enchaîner malgré le non-enchaînable; je veux dire que le non-enchaînable d'Auschwitz nous prescrit d'enchaîner" (Derrida, LFDH p311).

 

 

Ce "Il faut enchaîner" énigmatique, sans résultat spéculatif, dans l'illisibilité et le silence (un silence qui, selon Clévenot, pourrait être d'inspiration hassidique, LFDH p310) qui fait limite à la pensée, ce pourrait être une définition de l'oeuvre-Glas. En portant à son extrême, son acmé, l'injonction d'enchaîner sans enchaîner, Glas occupe une place spéciale dans l'oeuvre derridienne : celle où l'après-Auschwitz se noue avec la critique de la dialectique spéculative. Pour décrire ce noeud, il fallait inventer le concept de stricture.

 


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Lyotard
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UEnchainementSchoah

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