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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Lévinas : "Il faut" l'inconditionnel | Lévinas : "Il faut" l'inconditionnel | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Lévinas, l'autre, l'altérité | Lévinas, l'autre, l'altérité | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Psyché, Inventions de l'autre (tome 1)", Ed : Galilée, 1987, pp165-166, En ce moment même dans cet ouvrage me voici Icone bulgare - |
Derrida, la stricture | Par son écriture, par une certaine manière de lier, serrer, entrelacer dans une série le Dire et le Dit, Emmanuel Lévinas invente le tout autre |
Derrida, la stricture | ||||||||||||||
Derrida, Lévinas | Derrida, Lévinas | ||||||||||||||||
Derrida, l'idiome, le style | Derrida, l'idiome, le style | ||||||||||||||||
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Comment Emmanuel Lévinas fait-il pour inscrire dans son texte ce lieu à partir duquel l'obligation dite éthique, le "il faut", s'impose à lui-même et au lecteur? Jacques Derrida cherche la réponse dans le texte même, la façon d'écrire, la singularité du style. On dira, après l'avoir lu, "Il aura obligé" [il aura inventé une obligation éthique qui, avant lui, n'existait pas], mais d'où vient cette obligation? Elle se noue, écrit Derrida, dans une certaine manière de lier, c'est-à-dire de serrer, d'entrelacer les mots et les phrases dans une série dont la particularité est qu'elle met l'hétérogène, le délié en position de déborder, de trouer le langage du même. Il faut que cette écriture laisse s'inscrire le tout autre, que dans sa syntaxe et son lexique, il soit mis en acte et en oeuvre. Le tout autre ne préexistait pas à la langue, c'est elle qui l'invente, et en l'inventant au-delà d'elle-même, elle préserve son extériorité. "C'est à partir de l'Autre que l'écriture alors donne lieu et fait l'événement, invente l'événement, par exemple celui-ci : "Il aura obligé"" (Psyché 1 p166). "Me voici" dit au présent le texte de Lévinas. C'est une citation qui laisse indéterminée le "qui". "Me voici", qui? Pas un sujet présent à soi, mais un autre, un signataire, humain ou pas, s'il peut dire "je" [ce qui inclut la possibilité d'un Dieu, sans y forcer]. Conjugué à la troisième personne du singulier, ce "je" peut, selon Levinas, prendre la forme d'un "il" [qui avec Derrida se transforme en "elle" - d'ailleurs le personnage du Cantique des Cantiques cité par Lévinas qui prononce Me voici est une femme]. Ce "Il faut", éthique selon Derrida, c'est l'essence du langage. |
Dans l'écriture de Lévinas, une structure sérielle d'un type singulier se noue, que Derrida nommera sériature. Il s'agit de dire, dans la forme grammaticale du présent, ce qui n'aura jamais été présent : le tout autre, il s'agit, avec la syntaxe courante de la langue, de donner lieu ou d'inventer cet "au-delà de l'être" qu'il proclame. Il ne le fait pas en discours, mais en acte, dans son écriture, par sa façon de dire "Me Voici", par ses interruptions, par le dérangement qu'il introduit dans la langue en la tissant "autrement". |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida ArchiOeuvreLevinas FD.LDF LevinasAutreJE.LJE DerridaStrictureNF.LKK DerridaLevinasFJ.LLF DerridaIdiomeVL.KJD ULevinasIlFautStyle Rang = QLevinasStyleIncondGenre = MR - IA |
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