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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, la tour de Babel | Derrida, la tour de Babel | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, la Torah | Derrida, la Torah | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Psyché, Inventions de l'autre (tome 1)", Ed : Galilée, 1987, p234- Des tours de Babel Chronique du monde de Rudolf von Ems (1370) - |
Un retrait inouï à mettre en œuvre | Dans le texte de la Genèse, le statut et l'événement de Babel, comme texte sacré, est unique |
Un retrait inouï à mettre en œuvre | ||||||||||||||
D'un "texte sacré" à la déconstruction | D'un "texte sacré" à la déconstruction | ||||||||||||||||
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Pour Derrida, le récit de la tour de Babel (voir ici), dans l'Ancien Testament (Genèse 11:1-9), occupe une place particulière, singulière, unique. Ce n'est pas un récit comme les autres. C'est, dans l'écriture, le passage où s'inscrit en abîme la fonction du texte sacré. Il y a, entre toutes les langues, une affinité, une "origine" ou une visée commune qui permet la traduction. C'est ce que Walter Benjamin nomme un "langage pur", et Derrida un "à-traduire". Or ce qui est "à-traduire", pour Derrida, ce qui permet de passer d'une langue dans une autre, est nommé par le récit de Babel. L'événement babélien, c'est que ce lieu, qui est celui du texte sacré, reçoit un nom. "C'est ce qui se nomme ici désormais Babel : la loi imposée par le nom de Dieu qui du même coup vous prescrit et vous interdit de traduire en vous montrant et en vous dérobant la limite. Mais ce n'est pas seulement la situation babélienne, pas seulement une scène ou une structure. C'est aussi le statut et l'événement du texte babélien, du texte de la Genèse (texte à cet égard unique) comme texte sacré. Il relève de la loi qu'il raconte et qu'il traduit exemplairement. Il fait la loi dont il parle, et d'abîme en abîme il déconstruit la tour, et chaque tour, les tours en tous genres, selon un rythme." (Des tours de Babel, in Psyché 1, p234). Avec Babel, c'est une autre alliance qui se met en place, où le rapport entre les langues n'est pas direct. Il passe par une traductibilité jamais complète, c'est-à-dire aussi un intraduisible. Le texte sacré, qui n'a pas de sens en lui-même, est pure traductibilité, et le récit de Babel, qui déconstruit la tour, traduit exemplairement la loi imposée par ce nom de dieu. |
La tour de Babel. Illustration des "Chroniques du monde" par Rudolf von Ems (1370).
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaBabel DG.KKJ DerridaToraMB.LLK RetraitTraductionDD.LEE DeconsSacreHU.LHU UBabelGenèse Rang = XBabelSacreGenre = MR - IA |
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