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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Sources (*) : | |||||||||||||||||
David Farrell Krell - "The Purest of Bastards - Works of Mourning, Art and Affirmation in the Thought of Jacques Derrida", Ed : Pennsylvania State University Press, 2000, p7 Arche triomphale et amphitheatre a Orange (Hubert Robert) - |
Le beau, pour Derrida, est en rapport avec le deuil : le plus purement beau pour nous est ce qui, en sa présence, est déjà perdu, inexistant |
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"Qu'est-ce que le beau?" A cette question posée depuis longtemps par les philosophes, les réponses ont été diverses. On connaît la réponse de Kant : le jugement de goût ne doit reposer sur aucun savoir ni aucun plaisir particulier. Il doit être désintéressé, ce qui ne l'empêche pas de se proclamer universel. Pour d'autres (Baudelaire, Stendhal, Nietzsche), cette affirmation est ridicule. Le beau est une promesse de bonheur, il implique un certain désir érotique, fût-il déplacé ou transposé, comme le disait Freud. Derrida ne conteste ni les uns ni les autres, mais il ajoute autre chose : pour qu'un objet nous paraisse beau dans sa pure présence, il faut qu'il soit déjà perdu, inexistant. Nous trouvons beau ce dont nous déplorons la perte. La plénitude du beau est liée à un vide, à la perte d'un sol au coeur de l'être. Ce qui est beau est toujours en ruine, en route vers la ruine - ruiné ou ruineux. Au moment où nous le regardons, il se retire. La plus grande présence de l'objet beau tient à son défaut, à son retrait, à sa chute dans une absence irrémédiable; et de cela, on sait peu de choses, on en sait trop peu pour comprendre ce que ça veut dire. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Krell UBeauDeuil Rang = NDeuilBeauGenre = MR - IA |
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