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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, acquiescement, le "oui" | Derrida, acquiescement, le "oui" | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, "Viens" | Derrida, "Viens" | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Parages", Ed : Galilée, 2003, p23 Dessin de Raphael (sans date) - |
Oeuvre, archi - performatif | Un "Viens" chaque fois unique, éternellement répété, se soustrait à l'ordre du langage, il s'affirme sans procéder d'aucune autorité, aucune loi, aucune hiérarchie |
Oeuvre, archi - performatif | ||||||||||||||
Une oeuvre sans autorité | Une oeuvre sans autorité | ||||||||||||||||
Derrida, retrait, effacement | Derrida, retrait, effacement | ||||||||||||||||
Derrida, Blanchot | Derrida, Blanchot | ||||||||||||||||
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Renvoyant aux occurrences de "Viens" [ce mot qui est aussi une phrase, une interjection] dans L'arrêt de mort, de Blanchot (pp111, 117, 127), Jacques Derrida insiste dans Parages (pp20-21) sur sa relation avec le double acquiescement, le "oui oui" (L'arrêt de mort p125). Dans le discours courant, la phrase "Viens" ne peut se dire qu'au présent, une seule fois, chaque fois une fois. Mais Blanchot précise à la fin de son texte (p127) que, "éternellement, elle est là". Le "Viens" est donc double : ici-maintenant, il se redit. D'une part il est présent, et d'autre part, il est cité dans le texte. D'une part il est dit, et d'autre part il est raconté. Pour Derrida, le premier "Viens" n'est pas celui qui est dit, c'est celui qu'à chaque fois on cite, on recite. Il en est ainsi dans le texte de Blanchot : "A elle, je dis éternellement : "Viens", et éternellement, elle est là". Quand on cite entre guillemets, "Viens", à quel moment renvoie-t-on? En se répétant, le "Viens" s'allie avec lui-même. C'est une affirmation qui s'affirme, un "oui, oui". "Le oui fait dans la langue un trou aussi étrange que viens" écrit Derrida (p21). Une force reçue de l'autre, indestructible, est redoublée. C'est la force d'un don sans pouvoir, "une alliance sans dette, un don sans crédit". Jacques Derrida retire de ce texte de Blanchot une confirmation de sa théorie du double acquiescement. De même que tout "oui" renvoie à un "oui" d'en-deça du langage, tout "viens" renvoie à un "viens" d'en-deça du langage. Le "Viens" présent répond à un autre "Viens" qui a déjà eu lieu - hors langage. Jamais le "Viens" n'arrive en tant que tel : il est déjà dédoublé, il a commencé par être dédoublé. Il aura fallu que je sache ce que "venir" veut dire pour que je puisse répondre à ce "Viens", en avance sur le verbe "venir" et ses modalités. Ce que "venir" veut dire est irréductible aux sens usuels du verbe, qui pourtant le contaminent. Il n'y a pas entre eux de rapport logique, mais un "tout autre rapport" - celui que signe l'écriture de Blanchot. |
Dans le texte de Maurice Blanchot, dans le contexte de son écriture, "Viens" se soustrait de la langue courante. Ce mot, écrit Derrida, "désobéit à la prescription grammaticale ou linguistique, ou sémantique, qui lui assignerait d'être - ici - impératif, présent, à telle personne". Il prend un autre genre de risque que celui d'appeler une personne, de lui donner un ordre. Il ne communique rien, n'échange rien, il n'énonce ni une prière, ni une demande, ni un désir (p24). Alors que fait-il? Ce n'est pas une question de distance. Dans son "Viens", on ne distingue plus entre le proche et le lointain. Ce qui s'engage est une démarche, un "pas". Derrida parle de "phoronomie atopique" [phoronomie = science de l'équilibre, étude du mouvement des corps] - comme pour étudier le mouvement d'un corps sans lieu. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaOui HU.LLK DerridaViensFF.LDD OeuvreArchiPerfJF.LLK ArchiOeuvreAutoriteGE.LLK DerridaRetraitCP.LLK DerridaBlanchotDE.LEE UViensCitation Rang = MViensMessiGenre = MR - IA |
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