Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook | Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook |
TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | |||||||||||||||||
Derrida, la marche, le pas | Derrida, la marche, le pas | |||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, la différance | Derrida, la différance | ||||||||||||||||
Jacques Derrida - "Parages", Ed : Galilée, 2003, pp72-73 - - |
Derrida, la colonne | Dès avant le temps, un pas se dédouble et tourne sur lui-même avec une force excessive - sans vérité ni représentation, sans limite entre l'ascension et la chute infinies |
Derrida, la colonne | |||||||||||||||
Derrida, le temps | Derrida, le temps | |||||||||||||||||
Pour l'acquérir, cliquez sur le livre
|
Il y a d'abord la marche usuelle, horizontale, qu'on peut décrire comme une suite de pas. Chacun de ces pas est-il identique au précédent? Non répond Derrida, chaque pas est à la fois unique et répété. En se franchissant, il s'annule, mais il s'altère aussi, il se nie, il avance en se conservant, sans se détruire. Il approche et éloigne, ouvre en lui-même une distance, se soustrait à la présence et à l'identité. C'est ainsi que Blanchot avance, dans ses récits, par le retour éternel d'un double pas (ce pas-là et le pas de plus), l'alliance entre deux pas qui s'affectent et se transgressent. Analysé ainsi, le mot "pas" est pour Derrida un autre nom de la différance. Mais que se passe-t-il quand l'escalier s'ajoute à la marche - comme cela arrive chez Blanchot? Le mouvement haut / bas s'ajoute aux autres (sans hiérarchie). Se référant à d'autres textes de Derrida, c'est une structure ou plutôt stricture qui s'introduit : la colonne. Chaque fois qu'on dit "Viens", ou qu'on cite (dans un texte ou un récit) la parole qui dit "Viens", ce "Viens" est double. D'une part il est dit au présent, mais d'autre part il renvoie à un autre "Viens", plus ancien que le temps, qui appelle depuis une crypte absolue, hors langage. C'est ce double "Viens" qui résonne dans le double pas. A chaque marche d'escalier, le pas familier a lieu, et aussi celui où disparaissent la vérité, la visibilité, la figure et la représentation. Dans cette scène, l'escalier est en colimaçon. Il tourne sans qu'on puisse l'arrêter, les pas s'approchent et s'éloignent, ils se nient l'un l'autre, ils résistent, et pourtant ce n'est pas un espace qui est franchi. Chaque marche, comme chaque pas, répète le même, mais autrement. Ce mouvement qui affirme le désir n'avance pas : c'est une paralyse. |
"Le double pas qui d'avance et dès avant le temps, au-delà de tout le temps, résonne dans viens, tu peux certes l'entendre comme un pas de marche, mais à la condition de l'escalier. Son avoir lieu, si insolite et si familier pourtant, tourne selon une scène d'escalier sans vérité, sans visibilité, sans figure qui n'y disparaisse, sans représentation. Des marches d'escalier selon lesquelles il s'approche, s'é-loigne, avec une force excessive, suffisante pour vaincre les pas de négation, de dénégation, de "désaveu", de "résistance". Aucune limite ni vers le haut nivers le bas, seulement la tropique d'une ascension ou d'une chute infinie. L'escalier tourne en effet sur lui-même, sans avancer mais sans jamais revenir sur lui-même. Et s'il n'est pas tournant, il éloigne selon des marches immobiles qui ne sont pas, dans leur structure, sous le pas, mais pas elles-mêmes. Chaque pas, chaque marche répète le même, tout autrement. Ni le sol ni le ciel ne leur appartiennent. L'escalier-marches. Viens..." (Pas, dans Parages, pp72-73). |
|
|||||||||||||||
| ||||||||||||||||||
Création
: Guilgal |
|
Idixa
|
|
||||||||||||
Derrida DerridaMarche CG.LGD DerridaDifferanceIJ.KKL DerridaColonneDG.GDD DerridaTempsGJ.KKL UPasColonne Rang = LPasColonneGenre = MK - NG |
|||||||||||||||