Derrida
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Blanchot : Il faut écrire                     Blanchot : Il faut écrire
Sources (*) :              
Maurice Blanchot - "De Kafka à Kafka", Ed : Folio-Gallimard, 1981, pp32-35 - La littérature et le droit à la mort

 

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La littérature a pour idéal le moment historique de la Terreur : pour que meure la banalité des hommes vivants, il faut que, dans la liberté absolue, chaque citoyen ait droit à la mort

   
   
   
                 
                       

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Pour un de ses principaux textes, daté de 1947, Maurice Blanchot a choisi pour titre : La littérature et le droit à la mort. Qu'est-ce que ce droit à la mort qu'il rapproche de l'activité littéraire? Il y a bien sûr cette dimension de vide, de néant, d'où la littérature tire sa source, cette radicalité qui exige le retrait de l'auteur, voire la disparition de l'oeuvre dès lors que d'autres la lisent. Mais ce n'est pas tout. Il y a encore un autre droit à la mort, celui du citoyen d'une époque de Révolution, de Terreur, qui perd son droit à une vie privée, séparée, distincte. Du simple fait qu'il garde un secret, une intimité, il est coupable. S'il veut rester citoyen, il a besoin de la mort, il y a droit, c'est même l'essence de son droit puiqu'elle seule peut lui garantir la citoyenneté. Saint-Just et Robespierre n'ont pu affirmer complètement leur liberté que le jour de leur mort, qu'ils n'avaient cessé d'anticiper. Ce n'est pas la mort qu'ils donnaient qui les a fait citoyens, mais la mort qu'ils se sont donnée. Les terroristes agissent comme des êtres privés d'être, de pures abstractions jugeant, de leur vivant, de l'histoire à venir. S'ils veulent la liberté absolue, ils ne peuvent la réaliser que par leur mort. Comme le dit Blanchot de Saint-Just et Robespierre, "leur pensée est froide, implacable, elle a la liberté d'une tête coupée".

 

 

 


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