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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, ses livres | Derrida, ses livres | ||||||||||||||||
Sources (*) : | (D')après Derrida (ce qui s'en disperse) | (D')après Derrida (ce qui s'en disperse) | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "La conférence de Heidelberg, rencontre avec Gadamer et Lacoue-Labarthe en février 1988", Ed : Lignes, 2014, Page créée le 9 janvier 2017 | Derrida, Heidegger | La conférence de Heidelberg (rencontre-débat des 5 et 6 février 1988 entre Jacques Derrida, Hans-Georg Gadamer et Philippe Lacoue-Labarthe, texte publié en 2014) [LCDH] |
Derrida, Heidegger | ||||||||||||||
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Table
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Textes réunis, présentés et annotés par Mireille Calle-Gruber.
I. EVENEMENT DE L'ARCHIVE p11 : Note en 2014, par Jean-Luc Nancy p17 : Préface, par Reiner Wiehl p19 : Evénement de l'archive, par Mireille Calle-Gruber
II. LA CONFERENCE DE HEIDELBERG p37 : Conférence du 5 février 1988 p107 : Rencontre du 6 février 1988
ANNEXES p141 : "Comme Platon à Syracuse", par Hans-Georg Gadamer p145 : Quelques réactions de la presse allemande et française --- La relation entre Derrida et Gadamer commence en avril 1981 par une rencontre plutôt conflictuelle à Paris, à l'Institut Goethe, sur le thème "Texte et interprétation". L'intervention que Derrida a faite à cette occasion a été traduite en allemand en 1984, puis en anglais en 1986 sous le titre Interpreting Signatures (Nietzsche / Heidegger ) : Two questions, mais elle n'a jamais été publiée en français du vivant de Jacques Derrida, probablement sur sa décision. Après ces débuts difficiles, le dialogue entre les deux philosophes, reconnus chacun dans son pays comme spécialistes de Heidegger, s'est renoué lors d'une conférence conjointe tenue à Heidelberg, les 5 et 6 février 1988, devant un nombreux public. A un moment où la polémique sur Heidegger et le nazisme était intense, l'impact médiatique de cette rencontre a été lui aussi significatif, mais son contenu n'a été publié qu'en 2014 à l'initiative de Mireille Calle-Gruber. A la mort de Gadamer, Derrida lui a rendu hommage en mars 2002 dans un article intitulé Comme il avait raison ! Mon Cicérone Hans-Georg Gadamer, publié dans la presse allemande. Presque un an plus tard, le 15 février 2003, il prononçait à sa mémoire une conférence à Heidelberg, Béliers. C'est sans doute l'identité de lieu qui l'a conduit à confondre les deux dates de ses conférences à Heidelberg, car dans sa correspondance privée comme dans l'édition de Béliers chez Galilée, il date par erreur la seconde conférence du 5 février 2003 - au lieu du 15. Cela tend à démontrer que l'analyse dans Béliers d'un poème de Paul Celan n'est pas sans rapport avec la question du nazisme de Heidegger. --- A la suite de la parution en 1987 du livre de Victor Arias, Heidegger et le nazisme, on a accusé Derrida d'avoir ignoré l'engagement politique de Heidegger. Il tient à mettre les choses au point dès le début de la conférence : jamais il n'a ignoré cet engagement, jamais il ne l'a sous-estimé et même, dans les analyses qu'il a pu faire pendant plus d'une vingtaine d'années, il n'a parlé que de ça. Alors que d'autres se donnent bonne conscience en condamnant le courant philosophique qui a continué dans le contexte français à lire et analyser Heidegger, il a poursuivi pendant des décennies un travail de lecture qui ne dissocie pas Heidegger de la culture occidentale dans laquelle il s'inscrit. La question du pire ne se pose pas seulement pour lui, elle se pose pour toute l'Europe avec son histoire, sa politique, ses nations, son système militaro-industriel, etc. Il s'agit pour Derrida de redéfinir, réélaborer l'éthique, repenser la responsabilité. Il faut interroger la tradition qui a produit la démocratie et le nazisme, Kant et Heidegger, les droits de l'homme et la Shoah. Il est impardonnable de la part de Heidegger de n'avoir jamais parlé de la Shoah, mais c'est ce silence qui nous oblige à penser ce qu'il n'a pas pu ou voulu penser. Prendre ses responsabilités, c'est accomplir cette tâche, ce devoir, ce travail que Heidegger ne pouvait pas accomplir. On peut soutenir que toute l'œuvre derridienne jusqu'à sa dernière thématique (Questions de responsabilité, 1991-2003) est aimantée vers cette question d'un au-delà du nazisme. Jamais il n'abandonnera l'étude de ses textes, en les prenant toujours au plus près, à la lettre. L'engagement politique de Heidegger, impardonnable, exige une redéfinition de l'éthique qui restera inachevée, impossible, ouverte sur l'avenir. La réponse de Derrida prendra la forme d'une longue enquête historique, de l'invention d'autres instances juridico-politiques jusqu'alors inconcevables, indécidables, incalculables.
---------------------------- Formulations à partir de ce texte (les têtes de chapitre sont entre crochets) :
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Sources DerridaBiblio 2014_LCDHLC DerridaRepanduHC.ALL DerridaHeideggerYH.LKI YYA.2014.Derrida.Jacques Rang = ZZALCDHDerridaHeidelbergGenre = - |
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