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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, religion | Derrida, religion | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, responsabilité(s) | Derrida, responsabilité(s) | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Donner La Mort", Ed : Galilée, 1999, p74 Il souffre! (Max Klinger) - |
Derrida, l'éthique | La thématique chrétienne du don - amour infini, bonté, oubli de soi, péché, salut, repentir, sacrifice et don de la mort - se retrouve, en Europe, dans le concept de responsabilité |
Derrida, l'éthique | ||||||||||||||
Derrida, christianisme, latinisation | Derrida, christianisme, latinisation | ||||||||||||||||
Derrida, retrait, effacement | Derrida, retrait, effacement | ||||||||||||||||
Derrida, la mort | Derrida, la mort | ||||||||||||||||
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Même pour ceux qui ne se situent pas dans la religion, qui ne croient pas en la révélation et n'en acceptent pas les dogmes, certains thèmes ou réseaux de thèmes peuvent imposer leur logique. C'est le cas, par exemple, pour la généalogie du devenir-responsable proposée par Jan Patocka dans ses Essais hérétiques, par rapport au christianisme. La responsabilité, telle qu'on la connaît, est née en Europe, en reprenant une thématique chrétienne du Bien comme amour infini, "don sans fond d'une certaine mort", écrit Derrida. "Seul le christianisme a rendu possible l'accès à une authentique responsabilité dans l'histoire, comme histoire et comme histoire de l'Europe" (p76). C'est la problématique d'essence chrétienne de celui qui s'oublie infiniment dans la bonté. Patocka, dans sa démarche "hérétique", la décrypte comme incorporation et refoulement des mystères. Il pense que le christianisme n'est pas encore ce qu'il aurait dû être. Aujourd'hui, les discours qui s'appuient sur cette logique peuvent se dispenser d'articles de foi. Même s'ils se présentent comme philosophiques, ils restent religieux en leur fond. Dans l'expérience de la bonté, le Bien n'est pas un rapport entre des choses, mais un rapport à l'autre, une réponse à l'autre. Dans un mouvement de don, au-delà du calcul, il faut renoncer à soi, s'incarner dans la finitude pour aimer l'autre comme autre fini et irremplaçable. Pour qu'un individu soit responsable, il faut cette double irremplaçabilité : soi et l'autre, mais la bonté, elle, est infinie. "Comme tel", le don est immense, inconditionnel, sans bordure. On n'est jamais assez responsable et toujours coupable face à une responsabilité infinie. Dans cette tradition chrétienne ou crypto-chrétienne, même sans révélation, sans péché originel, la culpabilité est originaire, et avec elle le repentir, le sacrifice et la recherche du salut.
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Entre le regard divin qui me voit sans que je puisse le voir, et ma responsabilité infinie, la disproportion est si grande que j'en tremble. C'est le mysterium tremendum du chrétien, entre les mains de Dieu. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaReligion QE.JKL DerridaResponsabiliteLD.OOL DerridaEthiqueBW.HHM DerridaChristFF.LLK DerridaRetraitON.LON DerridaMortJW.LLJ VChristianismeDon Rang = QChristianismeDonGenre = MR - IA |
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