Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook | Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook |
TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, religion | Derrida, religion | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, Dieu | Derrida, Dieu | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Donner La Mort", Ed : Galilée, 1999, p83 - - |
Derrida, christianisme, latinisation | Par la crainte et le tremblement, on dit adieu ou à-Dieu à l'Autre, au tout autre absent, silencieux, séparé, secret, qui, dans la solitude absolue, ordonne d'obéir |
Derrida, christianisme, latinisation | ||||||||||||||
L'héritage d'Abraham, irrévocable | L'héritage d'Abraham, irrévocable | ||||||||||||||||
Lévinas, l'"à - Dieu" : l'infini, le séparé | Lévinas, l'"à - Dieu" : l'infini, le séparé | ||||||||||||||||
Derrida, le tout - autre | Derrida, le tout - autre | ||||||||||||||||
Pour l'acquérir, cliquez sur le livre
|
Kierkegaard a intitulé son livre sur le sacrifice d'Abraham (dit ausi ligature d'Isaac) : Crainte et tremblement (1843). Pourquoi ce titre? Pourquoi ce tremblement que Jacques Derrida a rapproché du mysterium tremendum que le théologien luthérien, Rudolf Otto, qualifié de numineux ou sacré en 1917? Devant un geste comme celui d'Abraham, on ne peut que trembler. Pourquoi trembler? Qu'est-ce qu'un tremblement? Un symptôme, le signe ou l'annonce d'un événement dont on ne connaît pas l'origine, d'un traumatisme, d'une violence qui insiste, qui va de nouveau se déchaîner. Il y a dans le tremblement de la peur, de l'anxiété, de la panique devant une chose qu'on ne voit pas, une chose secrète, mystérieuse, énigmatique. Cette chose, qui a déjà frappé, est sur le point de frapper encore, mais on ne peut pas l'appréhender, ce qu'on saisit en elle est imprévisible, inaccessible, invivable. On ne sait ni pourquoi on tremble, ni pourquoi l'agitation est incontrôlable, ni pourquoi elle se traduit par un affect aussi incontrôlable sur les larmes. Cette cause qui fait trembler, si proche du corps, comment en parler? Pour le christianisme, on tremble devant le regard divin à cause de la dissymétrie entre le don divin d'un amour infini et la finitude de celui qui le reçoit comme responsabilité, dans la culpabilité, le péché et le repentir. Les disciples doivent travailler à leur salut dans la crainte et le tremblement, car Dieu n'a aucun compte à rendre. Quant il exige qu'Abraham sacrifie son fils, il garde le secret sur les raisons ou les motifs de sa décision, s'il y en a. Il reste absent, sans justifier la loi à laquelle nous sommes livrés dans la solitude absolue. |
C'est Saint Paul qui introduit la crainte et le tremblement dans l'Epître aux Philippiens (2,12) : "Comme vous m'avez toujours obéi, travaillez avec crainte et tremblement à votre salut non seulement en ma présence mais beaucoup plus maintenant que je ne suis pas là". Le départ dé Paul répète celui d'un Dieu qui lui aussi est "absent, caché et silencieux, séparé, secret". En disant Adieu à ses disciples, Saint Paul leur ordonne d'obéir au maître absent. Ils doivent prendre sur eux, sans voir ni savoir qui est cet Autre, ce tout autre qui n'explique rien, qui ne partage pas ses secrets. Cet Adieu est un salut, le don d'une bénédiction. On le profère au moment de la rencontre, au moment d'une séparation et aussi au moment de la mort. En scindant le mot, en l'écrivant à-dieu (p72) [allusion à Lévinas], Jacques Derrida suggère que si tout autre, n'importe quel autre, est secret, séparé, silencieux, s'il y a du mystère dans toute altérité, alors tout rapport à l'autre serait un adieu, un mouvement tremblant, effrayé, vers un Autre ou un Dieu absent. |
|
||||||||||||||
| |||||||||||||||||
Création
: Guilgal |
|
Idixa
|
|
||||||||||||
Derrida DerridaReligion PG.MMJ DerridaDieuHI.LLK DerridaChristFI.LLK AbrahamHeritageHI.LJI LevinasInfiniEC.LEC DerridaToutAutreGD.LLK UAdieuCrainteTremb Rang = QautreAdieuGenre = MK - NG |
|||||||||||||||