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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, eschatologie, messianique | Derrida, eschatologie, messianique | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, "Viens" | Derrida, "Viens" | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "D'un ton apocalyptique adopté naguère en philosophie", Ed : Galilée, 1983, p91 L'ange et le livre (Apocalypse de Jean) - |
Faire venir le "Viens" en écho au gala | Un "Viens" apocalyptique, à partir duquel il y a de l'événement, en appelle à un lieu énigmatique, irréductible à la philosophie, la métaphysique ou l'onto-théologie |
Faire venir le "Viens" en écho au gala | ||||||||||||||
Derrida, le lieu, avoir lieu | Derrida, le lieu, avoir lieu | ||||||||||||||||
Derrida, l'événement | Derrida, l'événement | ||||||||||||||||
Derrida, l'apocalypse | Derrida, l'apocalypse | ||||||||||||||||
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1. D'une apocalyptique à l'autre. Derrida n'a cessé, dans les années 1970, de s'intéresser au discours apocalyptique. Dans D'un ton apocalyptique adopté naguère en philosophie (1980) (pp84-87), il distingue entre deux types de textes : d'une part Glas (1974), La Carte postale et ses Envois (1977-79) où l'Apocalypse de Jean est citée sur un mode ambigu, à la fois ironique et fragmentaire; d'autre part trois textes : Pas (1976), Survivre (1979), En ce moment même dans cet ouvrage me voici (1980), dédiés à Blanchot et Lévinas qui, autour du motif "Viens", peuvent être lus comme apocalyptiques en eux-mêmes. Entre le premier mode de lecture et le second, il y a à la fois continuité et rupture. Dans le dernier texte, rédigé en 1980, il revient sur la réitération du "Viens" dans l'Apocalypse de Jean : - en (6:1-8) (les quatre vivants qui, chacun son tour, d'une voix de tonnerre, disent "Viens") [quatre, c'est le chiffre derridien], - en (17:1) (Viens! je te montrerai le jugement de la grande prostituée), - en (21:9) (Viens! je te montrerai l'épouse, la femme de l'agneau), - en (22:17) (Et l'esprit et l'épouse disent : Viens. Et que celui qui entend dise : Viens. Et que celui qui a soif vienne; que celui qui veut, prenne de l'eau de la vie, gratuitement), - en (22:20) (Celui qui atteste ces choses dit : Oui, je viens bientôt. Amen! Viens, Seigneur Jésus! (traduction Segond) et dans la traduction de Chouraqui reprise par Derrida : Le témoin de ceci dit : "Oui, je viens vite"? Amén. Viens, Adôn Iéshoua'! Le chérissement de l'Adôn Iéshoua' avec tous!). |
D'un côté, le discours apocalyptique réitère la scène d'écriture en général. Sa voix d'airain, majestueuse, commande et dicte, elle s'entend en soi-même, an accord avec l'essence de la voix. Mais d'un autre côté, ce même discours profère un "Viens!" insistant, étranger à cette logique. Une voix oraculaire vient faire effraction dans cette structure. Jacques Derrida, pour cette voix, propose une analyse qui s'appuie sur d'autres textes littéraires (Blanchot) ou philosophiques (Lévinas).
2. Le lieu du "Viens". Sans que, peut-être, il s'en soit rendu compte de manière claire au départ, Jacques Derrida fait remarquer en 1980 que ses textes des années 1970 ouvrent à une autre apocalypse, une sorte d'apocalypse au carré qui fait effraction dans la structure apocalyptique. Son écriture en contrepoint des textes apocalyptiques n'est plus un échange, c'est une traversée, un transfert, où "ça commence par répondre" (p89), dans un jeu de citations qui prolonge les textes apocalyptiques eux-mêmes. Il faut, pour dire "Viens", un lieu singulier où"les voix trouvent leur espacement", un lieu qui "précède et appelle l'événement". Un tel lieu, se demande-t-il, peut-il encore être nommé "lieu"? "le mot lieu devient ici trop énigmatique" écrit-il [allusion possible à khôra, ou au maqom de la tradition juive]. Ce lieu où surgit l'événement imprévisible (l'événement encore à venir, qu'on ne peut pas penser sous la catégorie donnée d'événement, et dont on ne peut pas non plus faire un objet, un thème ou une représentation), le "Viens" venant de l'autre, ne peut pas se dire dans les termes de la philosophie ou l'onto-théologie. Comment alors caractériser cette autre apocalypse? Certes par une démonstration, mais aussi par un ton, un découvrement qui signe peut-être un retour à la signification raturée du "gala" hébraïque. Entendre ce "Viens", avant même d'y répondre, c'est déjà en finir avec la scène rhétorique où se dit la philosophie, avec la métaphysique. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaMessie LO.KKL DerridaViensHE.LHE ViensGalaLG.KKL ProLieuGE.LEG DerridaEvenementIB.LIB ApocalypseHumainMH.LLK VViensApocalypseLieu Rang = VApocalypseViensLieuGenre = MR - IA |
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