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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, l'Europe | Derrida, l'Europe | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, acquiescement, le "oui" | Derrida, acquiescement, le "oui" | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "L'autre cap", Ed : Minuit, 1991, pp16-17 Cerveau de l'Europe (J. Beuys, 1975) - |
Derrida, nos tâches | Second axiome de l'Europe : le propre d'une culture, c'est de n'être pas identique à elle-même (axiome de différence avec soi) |
Derrida, nos tâches | ||||||||||||||
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Il y a, selon Derrida, deux axiomes de l'Europe : finitude et différence avec soi. Le second axiome, c'est qu'en Europe, on ne peut être chez soi, avec soi, que dans la non-identité à soi. "La différence à soi, ce qui diffère et s'écarte de soi-même, serait aussi différence (d') avec soi, différence à la fois interne et irréductible au "chez soi" (p16). La loi générale de l'identité est celle du double génitif : la culture, c'est la culture de soi, mais on ne peut se rapporter à soi que comme à un autre. C'est donc aussi la culture de l'autre. Toute culture trouve son origine dans l'autre. C'est une loi qui affecte l'Europe parmi d'autres cultures, mais peut-être n'en est-elle pas seulement un exemple, peut-être est-elle "la possibilité exemplaire de cette loi" (p17). Ce serait cela son unicité, sa singularité. L'Europe s'identifie à elle-même dans la figure du cap occidental, de la pointe finale. Tel est son "être-pour-soi dans ce qu'elle a de plus propre" (p30). Mais cet être-pour-soi, qui reste avec elle-même, auprès d'elle-même, qui est la différence d'avec les autres, c'est aussi la différence d'avec soi. Gardant la turbulence de l'avec, l'Europe différente de soi ne cesse d'analyser cette différence. Elle se confesse, elle avoue sa culpabilité, elle s'auto-accuse. Sa tradition, qui est son identité, celle de l'Occident moderne, est toujours actuelle mais déjà anachronique. Elle exige l'universel, mais c'est un universel paradoxal qui ne peut se capitaliser que dans ses antinomies. Il en résulte un devoir paradoxal, antinomique, sans aucune commune mesure avec tout autre devoir. |
Le cerveau de l'Europe selon Joseph Beuys (1975).
Comment rassembler une telle lecture ? Comment faire d'une promesse quelque chose qu'on puisse affirmer, aujourd'hui ? A la suite de Valéry, Derrida écrit "aujourd'hui" en lettres capitales : AUJOURD'HUI. Comment réaliser aujourd'hui, ici et maintenant, l'avènement singulier de l'Europe ? Ce ne peut être qu'une nouveauté, mais cette nouveauté est aussi répétition. Elle excède tous les programmes connus. L'eurocentrisme y rejoint l'anti-eurocentrisme. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaEurope CF.LDF DerridaOuiJN.LLM DerridaTacheNE.CKD UEuropeIdentite Rang = NEuropeIdentiteSoiGenre = MK - NA |
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