Citation de John Caputo : "By what is the entire process of deconstruction ordered or commanded? To what is deconstruction loyal? To what is it prepared to swear an oath? What authority does it recognize? What does it affirm? To what is it responsible? To what call does it respond? The answer is the undeconstructible. To any given deconstruction there a corresponding undeconstructible" (The Folly of God : a theology of the unconditional, 18,2%).

Dans ce chapitre intitulé The Unconditionnal, Caputo analyse la déconstruction derridienne. C'est, dit-il, une pensée de l'inconditionnel (il n'y a pas dans son texte de distinction entre inconditionnel et indéconstructible). Tout ce qui est construit dans les croyances, pratiques, œuvres littéraires, institutions ou traditions est déconstructible, c'est-à-dire analysable à partir du réseau complexe de forces qui l'a constitué : linguistiques, historiques, sociales, politiques, genrées, corporelles, etc. Les déconstruire, c'est lesdéstabiliser de manière imprévisible. C'est alors qu'émerge ce qu'on n'a pas vu venir, ce qui, dans ce qui s'était présenté comme ordre, était indéconstructible, ce qui inspire et demande cet ordre. Le conditionnel existe dans le temps et l'espace, dans des conditions concrètes de langage, d'histoire, d'ordre socio-politique, etc; mais l'inconditionnel est ce pour quoi il y a eu prière, désir, rêve. C'est ce qui a été demandé, ce qui a provoqué, appelé, et à quoi il aura fallu répondre. Si nous sommes loyaux, ici-maintenant, nous l'affirmons, sans autre condition (empl 449).