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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, le politique | Derrida, le politique | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, la philosophie | Derrida, la philosophie | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Apories - Mourir, s'attendre aux "limites de la vérité"", Ed : Galilée, 1996, p47 Illustr de la Divine Comedie (Gustave Dore, 1867) - |
Derrida, le secret | Dans l'espace juridico-politique, le lieu du philosophe est prescrit par la possibilité secrète du secret - dont les conséquences sont incalculables |
Derrida, le secret | ||||||||||||||
Derrida, singularité(s) | Derrida, singularité(s) | ||||||||||||||||
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Faisant la liste de ses textes où il évoque la question de l'aporie, Jacques Derrida intercale une longue note autour de deux thématiques auxquelles Kant s'est intéressé, dont le point commun est ce qu'il appelle le droit cosmopolite. Ce droit pose la question des frontières : - entre Etats quand il s'agit de l'hospitalité dûe à un étranger, même si c'est un ennemi; - entre spécialistes, savants, universitaires, pour ce qui concerne le rapport entre philosophie et politique. C'est la question du Conflit des Facultés, pour laquelle Kant a jugé que la Faculté de philosophie faisait exception. N'exerçant aucun pouvoir, elle peut, dans l'université, dire le vrai. Il en résulte d'une part que toute censure exercée sur la raison pure est illégitime, et que d'autre part cette Faculté n'ayant qu'une position secondaire dans le système, les philosophes doivent pouvoir parler publiquement et librement des questions en rapport avec la guerre et la paix. Quand il y va des relations entre Etats, le juriste qui représente la puissance de l'Etat doit écouter le philosophe, quoique discrètement, tacitement, en secret. Derrida insiste sur ce mot employé par Kant : Geheimnis. Sans doute n'était-ce pas un point important ou décisif pour Kant, mais il le devient pour Derrida, qui évoque ce qui a lieu avant les oppositions, distinctions ou délimitations critiques posées par Kant à propos de la place de la philosophie dans l'université. Avant ces oppositions, "la possibilité secrète du secret semble situer, en vérité prescrire, le lieu même de l'intervention méditée (préméditée) du philosophe dans l'espace juridico-politique" (p47). Or le secret du secret, ce n'est pas chez Derrida quelque chose en rapport avec une dissimulation ou une initiation, c'est le lieu de l'absolue singularité, celui où l'expérience du secret, elle-même secrète, ouvre à une responsabilité qui n'exige aucune justification (comme celle d'Abraham). |
Dans la conclusion de cette note, Derrida met en jeu le concept même de secret : "Il faudrait en tirer toutes les conséquences. Mais elles restent incalculables, incalculablement dangereuses dans ce qu'elles promettent ou qu'elles menacent : quant au secret de la politique, à la politique du secret, et d'abord au concept de secret ici mis en œuvre" (p47). Le philosophe, en ce lieu secret du secret, n'est plus tenu par les institutions ni par l'éthique socialement reconnue et acceptée dans le contexte politique où il parle. Ce qu'il peut avancer comme promesse (par exemple une paix perpétuelle, pour reprendre la thématique de la note), exige une prise de risque, y compris celle du pire. On ne met pas en cause les frontières de l'Etat sans conséquence, sans un noyau d'irresponsabilité toujours lié au concept du secret. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaPolitique SD.JJM DerridaPhilosophieNS.LDD DerridaSecretIP.LIP DerridaSingulMN.LKJ UPhiloSecret Rang = LPhiloSecretGenre = MR - IA |
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