Dans un film, ça signe de partout. Il y a bien sûr le réalisateur, le scénariste, le monteur, le photographe, etc., tous ceux qui figurent dans le générique, et ça fait beaucoup de monde. Parmi ceux-là, il y en aurait quelques'uns qui auraient fonction d'auteur, dans l'acception traditionnelle du terme. Quelque chose passerait alors de leur subjectivité dans le film - en tous cas c'est ce que nous supposons, quand nous faisons des commentaires. Mais cette liste officielle est restrictive, elle est trop conventionnelle et simpliste. Tout signe dans un film, les lieux et aussi les mots, les noms, les images, les présents, les absents ou les spectres, les personnages et ceux auxquels ils renvoient, les livres cités et aussi les autres films dont tel ou tel détail a été repris, etc. Les signatures se déplacent, elles circulent. Cette circulation, qui peut sembler banale, n'est pas toujours sans danger. Dans Paul Sanchez est revenu! (Patricia Mazuy, 2018), un personnage usurpe la signature du dénommé Sanchez et le paye très cher. On dit que toute signature est imitable, mais on n'en donne pas le prix.

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Propositions

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