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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Psychanalyse, anasémie | Psychanalyse, anasémie | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Babel, un lieu d'aporie | Babel, un lieu d'aporie | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "L'oreille de l'autre, otobiographies, transferts, traductions", Ed : VLB Editeur, 1982, pp144-145 - |
Derrida, plaisir, jouissance | Les concepts anasémiques comme "plaisir" ou "libido" ne renvoient pas au sens qu'ils ont dans la langue, mais au pré-originaire à partir de quoi, en-deçà du sens, ils ont un sens |
Derrida, plaisir, jouissance | ||||||||||||||
Derrida, le concept | Derrida, le concept | ||||||||||||||||
Derrida, l'origine | Derrida, l'origine | ||||||||||||||||
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Patrick Mahony (pp130-131) cite l'introduction de Derrida à la traduction en anglais de L'Ecorce et le noyau, de Nicolas Abraham (publiée en français sous le titre Moi - la psychanalyse dans Psyché 1, citation p156). Selon Derrida, quand Freud dit que le sexe (c'est-à-dire la libido) est d'essence virile, il fait un usage anasémique de ce terme. Avec la notion d'anasémie telle qu'elle est introduite par Nicolas Abraham et Maria Torok, certains mots utilisés en psychanalyse comme introjection, incorporation, enfant, phallus, Odipe, castration, loi, désir, plaisir, libido, sexes, etc., sont lus comme s'ils appartenaient, en plus de la langue courante) à une autre langue, une toute autre langue inconsciente, "archi-ancienne" dans le vocabulaire derridien, une langue étrangère, inconnue, d'avant la présence. Lire dans cette autre langue, c'est traduire, et c'est aussi se convertir à un autre genre de pensée dans laquelle les mots de la langue courante (l'écorce dans le vocabulaire de Nicolas Abraham) sont altérés, transcrits en une autre langue d'avant le sens (le noyau). Cette langue ne peut pas être écrite comme telle, elle reste toujours inconsciente. Dans sa réponse à Patrick Mahony (octobre 1979) comme dans son texte de 1975 (Moi - la psychanalyse), Derrida insiste, parmi ces mots qui opèrent comme des concepts, sur le plaisir. On peut citer d'autres quasi-concepts anasémiques (inconscient, libido, pulsion, hymen, etc.), mais dans cette période où il s'intéresse à l'Au-delà du principe de plaisir de Freud (cf Spéculer - sur "Freud", dans La carte postale de Socrate à Freud et au-delà), c'est sur le plaisir qu'il s'arrête. |
Fuses (Carole Schneeman, 1965).
Dans Moi - la psychanalyse, Derrida explique qu'en passant dans une autre langue (la langue de la psychanalyse), le mot plaisir peut être radicalement altéré (Psyché 1, p150). La signification de ce mot dans la langue naturelle est suspendue. Son identité est transposée, transportée dans le code freudien, où il peut être vécu comme souffrance. Pour soutenir cette distinction, on a tendance à écrire le mot différemment, par exemple en le mettant entre guillemets ou avec une majuscule. Tout en excédant l'ordre du sens, la source pré-originaire du mot ainsi nommée "plaisir" ou Plaisir conduit à réinterpréter le mot, sans pour autant renoncer à son sens courant, plaisir. Dans sa réponse à Patrick Mahony, Derrida étend cette analyse à la libido. Quand Freud dit que toute libido est virile, même chez la femme, il ne faut pas entendre cet énoncé dans la langue courante. Freud ne défend pas "le primat ou le privilège du phallus mais signifie plutôt ce à partir de quoi il peut y avoir du phallus, ce à partir de quoi il peut y avoir une libido" (Derrida, L'oreille de l'autre, p145). |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida PsychAnasemie DI.KJD BabelYhvhHF.LKI DerridaPlaisirGC.LEE DerridaConceptID.LED DerridaOrigineHF.LDF UAnasemieEndeca Rang = LConceptAnasemieGenre = MH - NP |
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