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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Orlolivre : conjuguer vie et mort, sans les opposer | Orlolivre : conjuguer vie et mort, sans les opposer | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Les tâches orloviennes (ce qui s'en éparpille) | Les tâches orloviennes (ce qui s'en éparpille) | |||||||||||||||
Patrice Dufébure - "Le goût de la parole", Ed : Galgal, 2007, Page créée le 11 sept 2020 | Les récits danéliens (recueils et recueillements) | [Orlolivre : Conjuguer vie et mort, sans les opposer] |
Les récits danéliens (recueils et recueillements) | ||||||||||||||
X, sans X (Orlolivres) | X, sans X (Orlolivres) | ||||||||||||||||
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(Plan d'une intervention proférée en 2020, dont certains éléments ont été disséminés ailleurs).
La vie la mort. 1. Autobiographie. ▶︎ Amarcord (Federico Fellini, 1974). ▶︎ Boyhood (Richard Linklater, 2014). ▶︎ Douleur et gloire (Pedro Almodovar, 2019). ▶︎ Ne croyez surtout pas que je hurle (Frank Beauvais, 2019).
2. Autothanatographie. ▶︎ La Jetée (Chris Marker, 1961). ▶︎ Gens de Dublin (John Huston, 1987).
3. Hétérobiographie. ▶︎ Barbara (Mathieu Amalric, 2017). ▶︎ Les Misérables (Ladj Ly, 2019).
4. Hétérothanatographie. TU ES EN DEUIL DE TOI-MÊME, IL FAUT QUE JE TE PORTE ▶︎ Milla (Valérie Massadian, 2017). ▶︎ My dinner with Andre (Louis Malle, 1981). ▶︎ Vanya on 42nd Street (Louis Malle, 1994). ▶︎ Que le spectacle commence! (Bob Fosse, 1980).
5. Otobiographies. ▶︎ Un été avec Monika (Ingmar Bergman, 1953). ▶︎ Trois visages (Jafar Panahi, 2018).
6. Paralyse. ▶︎ Huit et demi (Federico Fellini, 1963) ▶︎ Andrei Roublev (Andrei Tarkovski, 1966). ▶︎ Heureux comme Lazzaro (Alice Rohrwacher, 2018).
7. Le septième moment. ▶︎ Stalker (Andrei Tarkovski, 1979). ▶︎ Mémoires d'un Juif tropical (Joseph Morder, 1984).
8. Le cinéma, une alliance d'un autre type. ▶︎ L'étrange affaire Angelica (Manoel de Oliveira, 2010). --- On a souvent mentionné la concomitance entre l'émergence du cinéma et celle de la psychanalyse (vers 1890-1910). Avancer qu'il puisse y avoir un rapport entre le cinéma et la déconstruction est beaucoup moins évident pour plusieurs raisons. D'abord la chronologie nous aide peu, même si certaines particularités de la Nouvelle Vague peuvent être rapprochées de certains aspects de la déconstruction émergente (vers 1955-65). Ensuite Jacques Derrida, initiateur de la déconstruction, a peu écrit sur ce sujet, tardivement et sans travailler de manière approfondie sur des films comme il a pu le faire sur des textes ou sur certaines images fixes (photographie, peinture). Il a reconnu que son mode d'écriture, par montage et justaposition, pouvait être comparé à la réalisation d'un film, mais il n'a jamais vraiment développé et argumenté cette remarque. Malgré ces restrictions, le recul que nous avons aujourd'hui permet de tracer quelque chose comme un trait d'union entre les deux. Si, pour qualifier ce trait d'union, je suggère le mot alliance, c'est parce que ce mot, contrairement à celui de contrat, respecte l'hétérogénéité des deux parties. Il y a la déconstruction d'une part, le cinéma d'autre part. Je crois pouvoir montrer que dans certains films, se mettent en mouvement des alliances entre l'un et l'autre, et que par ces alliances des déplacements voire des transformations sont enclenchées dans le discours. Pour montrer cela, je propose de mettre en œuvre un type d'analyse que je voudrais nommer, au moins provisoirement, clinique déconstructive. La clinique n'est pas un soin, c'est un mode d'observation, un mode de relation à ce phénomène concret qu'est un film. S'il peut y avoir, selon moi, clinique déconstructive, c'est parce que le type de film dont je parle est déjà, lui-même, porteur de déconstruction. L'observateur prend acte de cette déconstruction, la verbalise, en propose une analyse écrite, ce qui entraîne de nouveaux déplacements et transformations. Pour qu'il y ait alliance, il faut un élément commun, un lieu où les deux côtés, chacun selon sa modalité propre, puissent se croiser, voire s'inviter mutuellement. Il n'y a pas d'alliance sans un appel émanant des deux parties, une double invitation dissymétrique certes, mais qui puisse se rejoindre quelque part. Dans la démarche que je propose, ce lieu singulier, c'est le deuil. Il y aurait, dans le cinéma comme dans la déconstruction, un rapport singulier au deuil qui offrirait une sorte de base, de fondement, à la relation dissymétrique dont je parle. On dit souvent du cinéma, comme de la déconstruction, qu'ils entretiennent un rapport unique, insistant, à la mort. Pour l'un comme pour l'autre, de nombreux auteurs ont développé cette thèse, et il ne s'agit nullement ici de les contredire, au contraire. Mais je voudrais soutenir une hypothèse complémentaire ou supplémentaire, qui peut sembler contre-intuitive : c'est que le deuil ne serait pas la conséquence de la mort, il ne viendrait pas après, mais avant. Il pourrait l'anticiper, la précéder, l'ignorer, ou même s'en passer complètement. C'est une chose que l'on ne peut pas démontrer théoriquement ni logiquement, mais qu'on peut repérer dans les films, à même les films. C'est donc à partir des films, chaque film unique, que j'essaierai de l'analyser. J'en viendrai ensuite, dans un second temps, à la mort. |
-------------- Propositions -------------- -Ne croyez surtout pas que je hurle (Frank Beauvais, 2019) - Il faut, pour se débarrasser d'une addiction aux écrans, faire un film -[Entre vie et mort se nouent des alliances, des graphies, des scènes d'écriture qui font œuvre] -[L'alliance autobiographique entre "moi" et l'"autre moi" qui me raconte, c'est aussi une alliance entre vie et mort] -[Quand le "je" qui raconte met en jeu, en images ou en récit son propre effacement : autothanatographie] -[Je présente une vie comme celle d'un autre, alors que c'est de la mienne dont il s'agit : hétéro-bio-graphie] -[(Moi qui survis, je peux raconter ta mort : Hétéro ou allo-thanato-graphie] -[Par l'oreille d'un autre, une alliance supplémentaire avec la vie peut se nouer : otobiographie] -[La paralyse freudienne : Auto-hétéro-allo-bio/thanato--graphie] -[Il s'agit, aujourd'hui, dans un ultime moment d'alliance entre vie et mort, de donner lieu à une scène d'écriture, toute autre, déliée de toute dette] |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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