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Déconstruction, c'est devenu la dénomination institutionnelle, inscrite dans les programmes, les livres et les esprits. On ne peut pas s'en débarrasser, même si cette notion n'est, au fond, que le passage obligé d'une autre pensée dont le nom, si c'en est un, n'est guère plus explicite : le "pas au-delà". Si l'on prenait les mots au sens strict, pourrait-il y avoir un héritage de la déconstruction? Probablement pas, mais il pourrait y avoir un héritage de la pensée derridienne. La déconstruction ne serait alors que le reste de cet héritage, un reste intraitable, irréductible, indéconstructible.
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Propositions
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- ["Je me déconstruis", point de départ de la pensée derridienne, c'est déjà une éthique]
- [Tu es, toi aussi, engagé par un concept d'oeuvre qui t'oblige, même si son contenu reste à venir]
- [La pensée de Jacques Derrida n'aura pas commencé par la déconstruction, mais par l'exigence d'un pas au-delà qui aura dû, fatalement, en passer par de la déconstruction]
- [La déconstruction s'apparente à une traduction nécessaire et impossible, interdite et imposée, dont la tâche serait de faire survivre et croître les oeuvres de la tradition]
- [On peut toujours déconstruire le cycle de vie, mais l'autre vie inanticipable qui vient en plus du présent vivant, on ne peut pas la déconstruire]
- [La déconstruction se déconstruit, c'est sa loi : jusqu'au point-limite où elle se retourne contre elle-même]
- [Pour plus d'une déconstruction à venir]
- [Toute déconstruction à venir est suspendue à la question du nom, de la signature]
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