Derrida
Scripteur
Mode d'emploi
 
         
           
Lire Derrida, L'Œuvre à venir, suivre sur Facebook Le cinéma en déconstruction, suivre sur Facebook

TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

Les collectes de l'Orloeuvre
   
     
Derrida, le juste                     Derrida, le juste
Sources (*) : Derrida, l'autre               Derrida, l'autre
Jacques Derrida - "Spectres de Marx", Ed : Galilée, 1993, p48

 

-- -

Derrida, le don

Il y a deux sortes de justice : celle qui fait droit (calculable); celle qui ouvre la dissymétrie infinie du rapport à l'autre (incalculabilité messianique du don)

Derrida, le don
   
   
   
Derrida, eschatologie, messianique Derrida, eschatologie, messianique
Derrida, la loi, le droit               Derrida, la loi, le droit    
                       

Pour l'acquérir, cliquez

sur le livre

 

1. Le droit tient à la vengeance, à la malédiction, à la sanction d'une faute par un justicier (comme Hamlet a dû s'y résoudre). Il vise un accord, un ajointement, une rassemblement, une cohérence, une harmonie. Il faut faire bonne figure, dans l'honneur et la dignité, prendre ses responsabilités [au sens trivial du terme], défendre sa renommée, sa légitimité. C'est la justesse, la justice de son temps, la concorde, l'équilibre dans une économie calculable, distributive, la réparation ou la restitution. Rendre, justice, c'est faire droit, dans une symétrie et une synchronie entre sujet et objet. La diké grecque suppose une restitution, une réparation de l'injustice, par opposition à l'adikia, qui reste marquée par le dérèglement.

2. La justice messianique est soustraite à la vengeance, elle lui est infiniment étrangère. Elle n'appartient ni à l'histoire, ni à "notre temps" : elle est anachronique. Le présent n'est pas "notre" présent, il ne se rassemble pas. Ça va mal entre nous, ça ne marche pas, et ça ne peut pas s'arranger. Ce qui s'annonce comme bien n'est pas le mien, c'est celui de l'autre, dans une justice qui va au-delà de l'économie courante, par une exposition à autrui (sans calcul, sans compensation), un don inconditionnel qui engage au-delà de toute norme, dans l'attente d'une singularité, de la venue de l'événement.

 

 

Ces deux sortes de justice se contaminent l'une l'autre. Elles sont toujours la justice (en son hétérogénéité). Quand le temps est désajusté (selon la formule d'Hamlet, The time is out of joint), elles sont comme deux hypothèses indécidables entre lesquelles il est impossible, aujourd'hui, de choisir. Le coup de génie de Shakespeare dans Hamlet, c'est de ne pas avoir choisi, d'autoriser les deux interprétations (ou traductions).

 


Recherche dans les pages indexées d'Idixa par Google
 
   
 
 

 

 

   
 
     
 
                               
Création : Guilgal

 

 
Idixa

Marque déposée

INPI 07 3 547 007

 

Derrida
DerridaJuste

DU.RIP

DerridaAutre

EI.SSY

DerridaDon

JV.KQQ

DerridaMessie

CO.DOK

DerridaLoi

BJ.LLJ

U.justice

Rang = J
Genre = MK - NG