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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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Un Internet ouvert | Un Internet ouvert | ||||||||||||||||
Sources (*) : | CinéAnalyse : En se protégeant des pensées inouïes surgies du Web | CinéAnalyse : En se protégeant des pensées inouïes surgies du Web | |||||||||||||||
Paul Mathias - "Séminaire au Collège International de Philosophie et écrits associés", Ed : http://pmat.ciph.free.fr/, 2005, 8 mars 2005 - |
[Notre tâche est d'assumer l'ouverture de l'Internet] |
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Notre expérience de l'Internet est structurellement contradictoire. Nous sommes invités à prendre la parole, à affirmer notre singularité, mais cette parole se perd dans l'immensité des réseaux. D'une part, les procédures reposent sur des outils informatiques et intellectuels qui sont à notre service, aussi transparents et disponibles que possible; d'autre part, ce monde est impossible à baliser, radicalement indisponible. Cette contradiction se traduit par une oscillation, une tension entre un naturalisme libertaire (la liberté de tout faire) et la tentation d'un hyper-contrôle sécuritaire (éliminer tout dysfonctionnement par la maîtrise des pratiques et le contrôle de la possession légitime : la liberté comme garantie du propre). Pour dépasser la contradiction, il faut considérer l'Internet comme un système symbolique plutôt que comme un dispositif technique. Plutôt que de nous crisper sur la loi et l'ordre, nous nous exposons au risque d'une dissémination chaotique. Nous envisageons une citonneté (e-citoyenneté) qui ne serait pas fondée sur le consensus, mais sur les écarts. Qu'est-ce que cela implique? - renoncer à rapporter la diversité des usages à un ensemble restreint de dispositifs aisément régulables. Accepter la diversité architectonique (protocoles) et créationnaire (les créations intempestives du réseau). - accepter la flexibilité des applications logicielles. Si les pratiques hétérogènes sont manipulables, le code suffit pour contrer du code. Tout peut être bidouillé. - prendre acte d'une ouverture, celle de l'hypertexte. On ne peut pas prévoir comment les pratiques interconnectées et interopérables influeront les unes sur les autres. Les possibilités de mutations sont infinies. - refuser les conceptions utilitaristes ou sécuritaires qui enferment l'Internet dans des usages balisés. Favoriser les initiatives qui en font un prolongement du monde.
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-------------- Propositions -------------- -Avec l'Internet, nous sommes confrontés à l'"évidence" de notre liberté, et dans le même temps assujettis à un système complexe de contraintes de toutes sortes -[L'hypertexte est un livre indéfiniment ouvert] -Internet est le quatrième temps de la révolution galiléenne, celui où le sujet perd la parole -Seule une conception philosophique de l'Internet comme espace ouvert qui prolonge le monde de la vie peut contrer l'enfermement dans l'utilitarisme et le sécuritarisme -[La question cruciale de l'Internet est son indisponibilité : s'il nous prolonge comme notre propre monde, c'est parce qu'il n'est jamais donné "là-devant", comme totalité] -L'Internet, qui se présente comme un outil infiniment disponible, n'est que le produit volatile de ses opérations -L'Internet est le lieu d'une tension entre la liberté comme effet de flux et la liberté comme garantie du propre -[Si une "citoyenneté Internet" est concevable, elle ne se fonde pas sur une communauté mais sur le postulat que toute conduite est en droit une conduite d'écart] |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Mathias InternetOuvert AA.BBB InternetCheminementsUF.LUF IV_InternetOuvert Rang = WIGenre = - |
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