Derrida ne dit pas cela très clairement, il le laisse entendre, car s'il est lui-même (Derrida) en retard sur la pointe d'un texte, et si en cette pointe l'attend la signature d'Adami, et si Adami possède une telle avance sur lui (historique, théorique, formelle, politique, etc....), alors c'est que le travail d'Adami est aussi un texte, et pas seulement la signature, et pas seulement les scriptures, le dessin aussi est un texte, un texte dans le texte général que Derrida a défini par ailleurs, sur la base de cette proposition centrale chez lui, Il n'y a pas de hors-texte (ni la peinture, ni la philosophie).

Mais si le dessin d'Adami est un texte, il est aussi l'envers d'un texte, celui de Derrida (Glas). il est l'autre scène, hors-langue, comme si l'inconscient se dédoublait (p187).

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Le rapport entre l'écrit de Jacques Derrida et le dessin de Valerio Adami n'est pas, ne peut pas être, un rapport d'illustration (comme si le dessin de Valerio illustrait la pensée de Jacques), car ils se trouvent sur le même plan : un plan textuel où l'un se déploie dans l'autre et réciproquement, comme cela se produit dans les études de dessin d'après Glas (faites par Adami à partir du texte derridéen) où les signatures ne se confondent pas, mais franchissent le même bord ou la même absence de bord.