Le sublime a rapport à la limite. Ce peut être une limite infinie, informe, démesurée, dépassant toute grandeur concevable ou tout critère des sens. Face à cet infini indéfini, nous sommes impuissants, effrayés, perturbés. Heureusement, nous le voyons de loin, nous sommes à l'abri, la civilisation nous procure une sorte de sécurité, de supériorité.
Devant le sublime, je suis pure subjectivité. L'art moderne trouve son ressort dans ce conflit.
Selon Kant, il y a toujours dans le jugement sur le sublime, quel que soit son mode, une dimension morale. Freud est d'accord : sublimer, c'est domestiquer, effacer une trace, un reste qui vient menacer l'ordre du monde ou du livre. C'est se laisser envelopper par l'idéal du père.
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