Derrida
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DERRIDEX

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de l'oeuvre

de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, retrait, effacement                     Derrida, retrait, effacement
Sources (*) : Derrida, l'espacement               Derrida, l'espacement
Jacques Derrida - "La Dissémination", Ed : Seuil, 1972, pp418-9

 

Preserver l'espacement (Nata Tsvirka, 2012) -

Derrida, la Cabale

Un retrait (tsimtsoum) maintient à jamais l'espacement qui génère le texte

Derrida, la Cabale
   
   
   
Derrida, sa Cabale cachée Derrida, sa Cabale cachée
Derrida, la dissémination               Derrida, la dissémination  
                       

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Jacques Derrida fait le détour d'un texte de Sollers (Nombres) pour prendre appui sur la Cabale, comme s'il était embarrassé de la citer directement pour son propre compte. Il se réfère aussi à Hegel et à Boehme, et passe sous silence le nom de Gershom Scholem auquel il a probablement (selon Moshé Idel) emprunté une citation de Rabbi Isaac de Berditschew (p419). Ce qu'il appelle la mythologie ou cosmologie lourianique le met mal à l'aise. Il n'hésite pourtant pas à séculariser la Cabale en la proclamant athée, afin de rapprocher la théorie de la contraction divine de son propre concept de l'espacement.

Derrida, donc, cite en hébreu le tsimtsoum (retrait) et le tehiru (espace de vide ou de clarté obscure resté après le retrait). A la création, Dieu sort de lui-même, se contracte en un point. C'est une insémination du monde, que Derrida généralise. Pour lui, ce qui se retire n'est pas un seul point central (dieu), c'est une plurivocité. Au jeu des permutations, des blancs ne cessent de s'ouvrir dans le texte. La polysémie ne jette pas qu'une nouvelle tora, mais en dissémine une multiplicité.

 

 

Dans l'interprétation cabalistique du tsimtsoum à laquelle Derrida se réfère, par le jeu des permutations et des lectures (lecture des lettres noires, et aussi du blanc qui les sépare), le texte se transforme indéfiniment, il se dissémine en ouvrant toujours de nouveaux espaces. Selon Berditschew, une nouvelle tora peut surgir à partir du blanc des lettres. Selon Derrida, un nouveau texte surgit à tout moment, sans qu'un messianisme (religieux) soit nécessaire. Il y a du messianique dans le texte même. C'est la structure d'une promesse qui jamais ne se remplit d'aucun contenu prévisible (du blanc en rapport avec un autre blanc) - comme si la dissémination elle-même était messianique.

 


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