Si notre rapport au monde peut se comparer avec une circoncision - c'est-à-dire une alliance avec un autre monde, un écran où se liront désormais les souvenirs -, un certain usage de l'ordinateur peut réussir une suture parfaite de la plaie en cloisonnant deux mondes, deux subjectivités, aussi absolues l'une que l'autre. C'est un divorce initial, toujours répété et ajourné, un éloignement de sa propre peau arrachée, une scission sublime qui est la structure même de la religion [d'où le mot français : ordinateur]. Mais la peau s'étire, elle s'étale, elle revient.

Comme un Dieu-Un ou un théologiciel, l'informatique se réapproprierait les langages. Pour conjurer cette menace, il faut maintenir la plaie ouverte, décloisonner.

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C'est le risque de fermer la pensée, d'interdire définitivement que ne surgisse du nouveau, de l'imprévisible.