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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, la circoncision | Derrida, la circoncision | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, l'écriture | Derrida, l'écriture | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Circonfession", Ed : Seuil, 1991, pp225-7 - |
La circoncision est double, entre celle qui élève, enveloppe et pétrifie et celle qui fait passer la fine lame d'un couteau d'écriture |
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"Une circoncision est à ma taille, elle me prend le corps, elle tourne autour de moi pour m'envelopper de ses traits de lame, ils tirent vers le haut, une spirale m'élève et me durcit, je suis érigé dans ma circoncision pour des siècles comme la mémoire pétrifiée d'une ammonite, le monument minéral d'un cadavre, aimant l'herbe et la mousse, la prolifération drue du végétal qui ne finit pas de gagner un désir de plus en plus mort, de ma mère dont la vie deviendrait, à les croire, "végétative", il nous reste juste assez de souffle pour demander pardon, pour le Grand Pardon, dans les langues du PaRDeS, pour tout le mal dont se tire et retire et s'étire mon écriture, une peau éternelle au-dessus non de vous, de moi qui rêve de lui qui rêve de la place de Dieu, l'embrassant dans sa prière et montant vers lui comme du lierre" (Circonfession, pp225-226, bande 46). La circoncision se dédouble. D'un côté sa dimension traditionnelle (religieuse, relevante et en même temps funéraire, érectile et phallique), et d'un autre côté la fine lame d'un couteau d'écriture (pp226-7) (écrire est une circoncision, et aussi un mal pour lequel il faudrait demander pardon à Yom Kippour). Mais ces deux circoncisions ne sont pas séparables, c'est la même. Elle élève et elle coupe; elle érige en monument, en cadavre, et elle fait proliférer les pousses; le désir qu'elle fait gagner, de plus en plus mort, fait monter des prières qui ne sont que des jeux de mots; c'est une répulsion qui attire, une peau qu'on arrache, un talith blanc, vierge, immaculé qu'on revêt pour la prière mais qui est aussi taché du sang des bêtes du sacrifice. |
Il y a deux sortes de circoncisions représentées par les deux textes (tous deux circoncis) publiés dans le même volume. En haut, au-dessus, la Derridabase, texte circoncis (enveloppé, pétrifié), qui se passe de corps (il élimine le corpus de Derrida). En bas, en-dessous, Circonfession, texte circoncis en lequel passent des lettres, du lierre, des herbes, etc... (toutes sortes de poussées hétérogènes, comme celles racontées par Saint Augustin), texte comparable à un poulet sans tête qui court toujours, texte qui conduit au Pardès. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaCirconcision KC.LKC DerridaEcritureYI.LIH VCirconcisionPetrif Rang = NXGenre = MH - NP |
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