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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, judaïsme, judéités | Derrida, judaïsme, judéités | ||||||||||||||||
Sources (*) : | |||||||||||||||||
Jacques Derrida - "Abraham, l'autre", Ed : In "Judéités" (Galilée), 2003, p19 Juif de Galicie (Carte postale, vers 1900) - |
Le mot "Juif" n'entre pas dans la langue comme appellation, mais comme blessure |
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"Le mot "juif", je ne crois pas l'avoir d'abord entendu dans ma famille, ni jamais comme une désignation neutre et destinée à classer, encore moins à identifier, l'appartenance à une communauté sociale, ethnique ou religieuse. Je crois l'avoir entendu à l'école d'El Biar et déjà chargé de ce qu'on pourrait appeler en latin une injure, injuria, en anglais injury, à la fois une insulte, une blessure et une injustice, un déni de droit plutôt que le droit d'appartenir à un groupe légitime" (Abraham l'autre, p19). Derrida se demande quand il a entendu pour la première fois le mot "juif". C'était à l'école comme injure, insulte. Le mot est arrivé dans la langue comme injustice, déni de droit, coup, dénonciation, délégitimation. Il assigne une essence, un comportement. Il est porté en soi avant même toute mémoire possible, avant tout droit. C'est une apostrophe plus vieille, plus archaïque que tout constatif, c'est une flèche plantée dans le corps, un harpon coupant de chacune de ses lettres j - u - i - f, la lame d'un couteau, un projectile au bord de tout langage. Il porte une accusation dissymétrique, une culpabilité originelle, avant toute faute. ------- L'antisémitisme laisse une blessure non cicatrisable, une plaie à jamais ouverte, comme celle de la circoncision. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaJuifs JB.LJJ U.juifs Rang = OGenre = MR - IB |
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