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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Le judaïsme, indéfinissable | Le judaïsme, indéfinissable | ||||||||||||||||
Sources (*) : | |||||||||||||||||
Jacques Derrida - "Abraham, l'autre", Ed : In "Judéités" (Galilée), 2003, p30 - |
Le nom de Juif est un nom spécial (unheimlich) : à la fois chez soi et dehors, intime et étrange - comme la révélation de l'acte sexuel |
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C'est Sartre qui parle de "nom spécial" et fait cette comparaison dans ses Réflexions sur la question juive. "Juif" est un mot louche, inquiétant, trouble. Les enfants juifs se sentent séparés, retranchés, comme s'ils devaient sans arrêt faire face à une scène primitive (la honte peut précéder la faute). C'est un nom qui fait signe vers l'inquiétante étrangeté freudienne, qui empoisonne le respect porté au père. Mon père aussi est-il juif? Et mes parents quand ils font l'amour, sont-ils aussi juifs? Sartre ne parle des juifs qu'à la troisième personne. "Je suis juif" résonne comme une réponse à l'injonction de l'autre, comme une assignation. "Je" n'est pas le premier à savoir que "Je suis Juif" : il est même le dernier. Il est assujetti à la loi de l'autre. Il ne peut pas s'assumer lui-même comme juif en-dehors de cette loi [venue de l'autre]. C'est une conception nominaliste du judaïsme. Le Juif n'est rien d'autre que le nom qu'on lui donne. Il n'a ni contenu, ni définition. Ce n'est ni leur passé, ni leur religion, ni leur sol qui unissent les fils d'Israël. Mais s'ils ont un lien commun, s'ils méritent tous le nom de Juif, c'est qu'ils ont une situation commune de Juif [un peu à la manière de l'art selon Thierry de Duve]. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida HebDefinition HC.LHC U.juif Rang = LGenre = MH - NP |
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