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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
Derrida, Artaud | Derrida, Artaud | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Derrida, l'origine | Derrida, l'origine | |||||||||||||||
Jacques Derrida - "Forcener le subjectile", Ed : Gallimard, 1986, pp66-67 - - |
Ah, l'art? Que des apories! | Pour Artaud, le lieu du surgissement de l'oeuvre est d'avant le langage, avant même la naissance |
Ah, l'art? Que des apories! | Autres renvois : | |||||||||||||
Antonin Artaud |
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La voix d'Artaud ébranle l'art | La voix d'Artaud ébranle l'art | ||||||||||||||||
Le "faire uvre" ambigu d'Antonin Artaud | Le "faire uvre" ambigu d'Antonin Artaud | ||||||||||||||||
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Artaud produit-il des oeuvres, et quel genre d'oeuvre? Derrida propose le mot pictogramme. Une oeuvre-pictogramme est une oeuvre pas encore née, pas encore oeuvre, encore subjectile, une oeuvre qui se forme et se transforme sans jamais se stabiliser. C'est une oeuvre en incubation perpétuelle, comme Artaud lui-même qui voulait revenir au moment où il n'était pas encore né. Dans l'événement où il naît, il n'est pas encore cette oeuvre ou cet oeuvre, ce grand oeuvre alchimique. Il ne se répétera pas. Il restera unique, sans dépasser ce temps de pré-naissance. Artaud désire cette naissance, il voudrait la forcer, mais il en reste au moment du souffle, entre le né et le non-né, là où la membrane résiste sans craquer. Il donne de la voix, il crie, il dessine, il chante, il jette ses sorts, ses phrases, il souffle ses mots en-deça et au-delà du sens. Bien qu'il ne dépasse jamais la naissance, bien que son oeuvre reste toujours antérieure, il ne peut pas empêcher qu'elle surgisse, et quand elle surgit, c'est comme expropriation, comme supplément. On peut le comparer à Jean-Jacques Rousseau : malgré ses efforts épuisants pour ne pas déborder la nature nue et pure, il fait des oeuvres, il la déborde. Mais ce qui en sort, il le vit comme une dépossession (p80), une violence obstétricale. Le dessin fait suffoquer la vision. Il fait venir aux forceps une autre naissance, mais il est trahi par le subjectile. C'est le principe même du dessin qui est trahi : la ligne, et non pas la couleur. |
On pourra voir ici et là deux dessins accompagnés de textes un peu plus explicites. Quant à celui-là, on l'imaginera parlé dans la bouche même d'Antonin Artaud, avec son timbre et son rythme.
On peut lire : pipi kharna rena rarina / rena rarina arirta / reba tiera reba tiera / arera / trutru rarfa rarfa / ratura rarfa ratura / aruta |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Derrida DerridaArtaud CF.LFE DerridaOrigineUD.LFG ArtQuidDB.LDB ArtaudVoixCE.LDD ArtaudOeuvreEL.LEE T.endeça Rang = MGenre = MJ - NA |
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