Les conditions du sens sont les mêmes aujourd'hui qu'à toutes les époques. Les lieux, les choses, les corps, les éclats de sens pèsent sur la pensée, comme elles ont toujours pesé. Il n'y a pas, il n'y a jamais eu, d'évidence du sens. Il n'y a pas non plus d'espoir de dévoilement croissant de la vérité. Le sens reste opaque. Il résiste de tout son poids à un esprit léger ou immatériel. Les figures se multiplient, et avec elles la résistance du sens. Elles ne sont pas des représentations successives du même sens, mais l'éclatement de l'identité exposée du sens. Notre temps expose cet écart, cette inconsistance. Il s'abandonne à l'inindentifiable. C'est ce qu'il appelle finitude : un inachèvement, un sens inappropriable, impénétrable.

Un art qui choisit des figures, qui les relève, les sublime, ne peut plus nous suffire. Il porte le poids du sort commun. Désormais les figures ne se détachent plus du fond. Elles pèsent sur lui. Elles le défoncent, elles sont en porte-à-faux.

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Propositions

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