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TABLE des MATIERES :

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La valeur d'exposition                     La valeur d'exposition
Sources (*) : Les statues africaines nous engagent               Les statues africaines nous engagent
Daniel Payot - "L'art africain entre silence et promesse", Ed : Circé, 2009, p25

 

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Daniel Payot

[Notre époque est celle d'une hégémonie absolue de la valeur d'exposition : on renonce à la fonction artistique au profit du spectaculaire, d'une visualisation systématique]

Daniel Payot
   
   
   
Le Contemporain du Quai Le Contemporain du Quai
                 
                       

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Dans le chapitre V de L'oeuvre d'art à l'époque de sa reproduction technique, Walter Benjamin explique que notre époque connaît un basculement radical. La valeur rituelle, cultuelle d'un objet dépérit avec le développement des pratiques artistiques modernes. Tant que cette valeur subsiste encore, par exemple comme aura, on est dans l'histoire de l'art. Mais si elle est supprimée complètement pour être remplacée par sa valeur d'exposition, on passe à une autre époque. Les oeuvres dont l'existence ne se justifiait que par leur fonction rituelle n'ont plus de présence autre que visuelle, elles meurent à elles-mêmes. C'est ainsi que les statues meurent, comme le disaient Alain Resnais et Chris Marker à propos des objets africains traditionnels. Plus l'objet est multiplié, reproduit et diffusé, plus il subit une dépréciation, un ébranlement, et finalement une perte irréversible.

Tant que la copie ne supprime pas l'original, tant qu'elle laisse passer quelque chose de la présence originelle de l'objet, l'aura ne disparaît pas complètement. Elle vient d'ailleurs, de plus loin, depuis l'autre rive, mais la chose conserve une autorité singulière, une authenticité (comme disait Benjamin). Mais il arrive aussi que la force vitale ne circule plus, qu'il n'y ait plus rien de transmissible. Alors les valeurs du "propre" prévalent sur l'altérité. L'objet, aussi exposé et exhibé soit-il, n'existe plus. C'est ainsi que les statues africaines sont devenues les taches aveugles de l'art occidental.

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Eloigné du culte, l'art s'organise autour des musées. Les oeuvres ne sont plus fabriquées dans un but cultuel, mais choisies - voire commandées - par des critiques d'art qui organisent des expositions pour le public. Le discours esthétique ne s'organise plus en fonction des critères de l'art, mais de son rapport à la valeur de jouissance, conçue comme valeur commerciale.

 

 

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Propositions

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La prévalence de la valeur d'exposition sur la valeur cultuelle de l'oeuvre d'art se traduit par un changement qualitatif qui affecte sa nature même

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Aujourd'hui, l'oeuvre d'art ne se présente pas autrement que comme une valeur commerciale; mais son prix, elle le reçoit d'un rapport privilégié de valeur à la jouissance

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Dans le musée se concentre l'ambivalence de la culture d'aujourd'hui : préserver la valeur cultuelle de l'oeuvre en la soumettant aux valeurs d'exposition et de distraction

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Les statues africaines fascinent car elles sont la tache aveugle d'un art occidental exposé à une visibilité sans frontière

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Désormais c'est le critique d'art qui est l'artiste : son médium est d'autres artistes auxquels il commande des pièces pour des expositions

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Depuis le 19ème siècle, le discours esthétique s'organise autour de l'espace d'exposition

 


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