La multiplicité évoquée par Lévinas est radicalement distincte de la multiplicité numérique. Dans cette dernière, l'espace est homogène, totalisable. Un tiers pourrait la contempler objectivement d'un seul regard. L'être se révélerait sans cesser d'être un. C'est la pluralité du sens commun, de la beauté éternelle, qui reflète la position du sujet. Mais Lévinas parle d'un exister multiple. Chaque être séparé est en rapport avec l'extériorité détachée, absolue. La structure formelle de la relation ne l'épuise pas. La relation métaphysique n'est pas visible par un tiers, mais se réalise par l'épiphanie d'Autrui dans le visage.

Pour qu'une multiplicité puisse se maintenir, il faut que la subjectivité ne détruise pas l'extériorité de l'être. Cette impossibilité n'est pas négative. Ce n'est pas la finitude du sujet connaissant; c'est la droiture du sujet qui accueille l'autre comme un surplus. Cette relation sociale est un événement indépassable, celui du face à face qui rend impossible la réflexion totale et la paix.

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Propositions

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