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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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Gustave Courbet | Gustave Courbet | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Courbet se montre vivant | Courbet se montre vivant | |||||||||||||||
Michael Fried - "Le réalisme de Courbet, Esthétique et origines de la peinture moderne, tome 2", Ed : Gallimard, 1993, p128 L'Enterrement a Ornans (Gustave Courbet, 1849) - |
L'"Enterrement à Ornans" entraîne le spectateur dans le mouvement sinueux d'une procession en résonance avec son propre corps |
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Selon Michael Fried, l'impression dégagée par le tableau est celle d'un mouvement lent et continu en direction de la fosse. Certains personnages sont à l'arrêt (le curé, les bedeaux, le fossoyeur), mais les autres semblent circuler, vers la gauche ou vers la droite - ce qui représente un changement par rapport au dessin préliminaire, où leur déploiement était linéaire (uniquement de la droite vers la gauche). Cet effet de procession relativise l'impression que les personnages sont isolés les uns des autres. Les femmes sur la droite semblent marcher d'un même pas, dans une sorte de dérive collective. Beaucoup vont par deux, ce qui brouille leur individualité. Le mouvement global, sinueux, peut être comparé à celui de la Loue dans les paysages - cette rivière qu'on peut entendre couler (de droite à gauche) depuis le site du cimetierre. Le spectateur est pris dans un mouvement serpentin, une expérience de voyage corporel. Au premier plan, la fosse ouverte suggère un creux ou un vide central (comme dans Le Château d'Ornans). Elle continue dans notre direction (nous spectateurs), comme si nous étions de l'autre côté.
On peut lire ce tableau sous l'angle politique ou social. On admettra alors, par exemple, que les personnages juxtaposés et sans liens entre eux sont des individus tous égaux, démocratiques, par contraste avec le seul travailleur ici représenté (le fossoyeur). On peut aussi le comparer avec d'autres portraits de groupe de l'histoire de la peinture, avec d'autres convois funéraires. On peut mettre l'accent sur l'agglutination des costumes noirs sur la droite du tableau, ou insister sur la masse compacte que forment tous ces gens entassés sous un horizon bas, étouffant [comme dans le Bal masqué à l'opéra de Manet, une vingtaine d'années plus tard], ou faire la liste des personnages de la bourgeoisie rurale, parents ou amis du peintre, qui y figurent. |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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FriedMichael CourbetParcours JE.LJE CourbetPeintureMJ.KKL WYenterrement Rang = WYEnterrementGenre = MR - IB |
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