Derrida
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de Jacques Derrida

Un seul mot - ou un syntagme.

         
   
Derrida, jugement, décision                     Derrida, jugement, décision
Sources (*) : Derrida, responsabilité(s)               Derrida, responsabilité(s)
Jacques Derrida - "Limited Inc.", Ed : Galilée, 1990, p210

 

La danseuse a l'anneau (auteur inconnu) -

Conférence de Heidelberg, pp123-125.

Derrida, Heidegger

Dès que je parle, je dis "oui"; la responsabilité, c'est de décider à qui et à quoi, dans l'épreuve de l'indécidable, de l'hétérogène, de l'incalculable, je dis "oui"

Derrida, Heidegger
   
   
   
Derrida, acquiescement, le "oui" Derrida, acquiescement, le "oui"
Derrida, le Qui et le Quoi               Derrida, le Qui et le Quoi  
                       

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Jacques Derrida développe cette problématique dans deux réponses à des interlocuteurs :

- en réponse à Milan Chlumsky dans la rencontre qui a suivi la conférence de Heidelberg le 6 février 1988 (publiée en 2014);

- en réponse à Gerald Graff dans la postface de Limited Inc intitulée Vers une éthique de la discussion (première parution en anglais en 1988 également).

En français et en allemand (Verantwortung), la responsabilité est une réponse. Je dois répondre à un appel, une provocation, un mouvement qui vient de l'autre. Derrida ouvre sa problématique à partir de la question chez Heidegger. La question est la dignité même de la pensée, sa piété (Frömmigkeit). Poser une question, c'est écouter l'autre. Avant la question, il y a un acquiescement (Zusage) à l'autre. Si je lui pose une question, c'est que je lui fais confiance, je consens à sa parole. je m'accorde d'une certaine façon à son discours. "Je suis comptable, responsable d'un appel qui m'arrive, je ne sais d'où. Ce n'est pas Dieu; ce n'est pas une autre conscience" (LCDH p125). Derrida introduit un Qui devant lequel l'étant est responsable, mais ce Qui reste indéterminé. Avant même de savoir de quoi, de qui, je suis responsable, je dois prendre un risque, je dois dire oui. Je ne suis pas à l'origine de ce à quoi je dois répondre - et je ne sais même pas ce que c'est, mais je dois m'en faire origine. C'est "une responsabilité absolument originaire, à laquelle je ne peux pas échapper".

Il y a un moment d'indécidabilité avant le pas inéluctable qui me conduit à acquiescer non pas au Qui indéterminé (celui de l'appel), mais à une instance juridico-politique déterminée, une instance qui se détermine dans le mouvement de la décision (un pas qu'il ne faut pas prendre comme un temps chronologique, mais comme un moment "logique" - cf LCDH p134). Dès lors que je reconnais ma responsabilité, je détermine aussi devant quelle instance je suis responsable. Je dois faire l'épreuve de cette indécidabilité, de cette décision impossible, avec tous les conflits et double binds qui s'y attachent, pour que se mettent en place, dans la vie courante, un Quoi et un Qui. "C'est dans cette voie que je cherche de quoi et devant quoi je me sentirai responsable" écrit Derrida (p126).

Il n'y a pas deux types de responsabilités, mais deux moments dans la responsabilité : un appel ou un moment originaire, inaccessible, devant un Qui indéterminé (c'est l'acquiescement à l'autre, au discours); et un moment où une instance se détermine dans une certaine situation sociale, juridique, éthique et politique. C'est le moment de la décision responsable où se stabilise le Qui devant lequel je devrai répondre. Mais il arrive que ce Qui se fasse Quoi ou s'y confonde, et qu'alors ma décision soit réductible au "déroulement plus ou moins tranquille d'un programme, qui peut être nazi, démocratique, ou ceci ou cela..." (LCDH p126).

 

 

Une décision qui serait déterminée par des causes programmables et calculables ne serait pas une décision - ce ne serait qu'un effet (Limited Inc, p210). Pour qu'une décision "advienne", pour que son champ s'ouvre effectivement, il faut qu'elle ne soit déterminée ni par un calcul, ni même par la limite du calculable. Il faut qu'elle soit hétérogène à toute dialectique. Décider, c'est prendre une responsabilité éthique et politique. C'est sur ce terrain (éthique et politique), et seulement sur ce terrain, que la question de la possibilité de la décision se pose.

Il ne faut pas confondre l'indécidable avec l'indécision; ce n'est pas un pathos, c'est une condition structurelle.

 


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