Derrida
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TABLE des MATIERES :

                            NIVEAUX DE SENS :

                     
                     
En s'auto - affectant, l'oeuvre ouvre un monde                     En s'auto - affectant, l'oeuvre ouvre un monde
Sources (*) : Derrida, le quasi - transcendantal               Derrida, le quasi - transcendantal
Pierre Delain - "Pour une œuvrance à venir", Ed : Guilgal, 2011-2017, Page créée le 4 mai 2011

 

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Page créée le 4 mai 2011.

[Une oeuvre ouvre, en s'auto-affectant, une quasi transcendance, un monde]

   
   
   
                 
                       

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1. Oeuvre, auto-affection.

En général, une oeuvre apparaît comme une totalité unifiée, un corpus, un objet ou un rassemblement d'objets. Mais cette apparence ne dit rien sur ce qui reste secret en elle. Parmi ces secrets, il y a la façon dont elle opère. Certes, ce mode opératoire varie selon le destinataire, le spectateur, l'utilisateur ou le lecteur. Mais cette variation opère dans certaines limites, qui tiennent à l'auto-affection de l'oeuvre. Un film, comme une photo ou un tableau, prescrit la façon dont il peut être vu. Seule l'oeuvre peut faire émerger, dans le rapport qu'elle entretient avec elle-même, ce qui s'écartera d'elle-même. C'est cette spécificité étrange et irréductible qui provoque en nous un trouble, un sentiment de dissociation, de déliaison, de séparation. L'oeuvre, décidément, nous renvoie à autre chose qui appartient sans appartenir à sa substance visible et audible. Une force en elle (la différance) génère les bords (ou parerga) qui la font survivre comme oeuvre.

 

2. Quasi-transcendantal.

Il faut que l'oeuvre dise une vérité, une fable, et en même temps enclenche le mouvement qui fait respecter ce qu'elle écarte; qu'elle dise le rien, en se posant comme métalangage. Elle ne se rapporte pas au monde extérieur comme à un horizon ou une réalité déterminée, mais par des jeux de différences, des séries de renvois, des mises en abyme, des productions d'images et de textes.

Le cinéma produit, au présent, un réel par lequel le monde d'aujourd'hui renvoie à lui-même. Jean-Luc Nancy a nommé art de l'évidence. ce rapport où la représentation, l'illusion, est aussi mise en oeuvre d'un réel.

 

3. Un monde.

L'oeuvre porte en gestation le monde de l'autre, comme on porte le deuil ou on porte un enfant.

 

 

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Propositions

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[Derrida, pliure, auto-affection]

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[Derrida : fable et récit]

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[Derrida, transcendance et quasi-transcendantal]

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[Derrida, l'hymen]

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[Dans l'art se révèle, par auto-affection, le cercle ouvert, infini, de la différance]

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["Je suis une oeuvre", dit l'oeuvre, cette mise en abyme]

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L'oeuvre photographique est photographie de photographie, mise en abyme, livre sans mot, sans énoncé, et même sans image

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[Un poème t'invite à porter son monde, à repenser la pensée même du monde]

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[Pour renvoyer à lui-même, il faut au monde d'aujourd'hui un "art de l'évidence" : le cinéma, qui se donne son propre réel et le projette comme cinémonde]

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Il faut à Mallarmé comme à Flaubert un épuisement du philosophique, pour que leur écriture dise, par un "rien", l'impossibilité d'un métalangage

 


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