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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
L'oeuvre allie à "autre chose" | L'oeuvre allie à "autre chose" | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Oeuvres : répondre de l'unique | Oeuvres : répondre de l'unique | |||||||||||||||
Pierre Delain - "Pour une uvrance à venir", Ed : Guilgal, 2011-2017, Page créée le 28 janvier 2013 | Derrida, l'au - delà, le pas au - delà | [Une oeuvre est une alliance hétéronomique entre un objet visible, présentable, et autre chose, inaccessible et imprésentable] |
Derrida, l'au - delà, le pas au - delà | ||||||||||||||
1. Une conversion par l'oeuvre. Une oeuvre doit être visible, ou lisible, ou perceptible, ou présentable, mais il faut aussi qu'il y ait en elle une alliance avec autre chose qui soit invisible, illisible, imperceptible ou imprésentable. C'est cette duplicité qui la fait oeuvre. Pour que cet objet, ce symbole, ce poème, ce signe, cette fabrication, cette marchandise, opère comme oeuvre, il faut que sa description ne suffise pas à l'épuiser. Il ne s'agit pas seulement de voir plus, plus loin ou au-delà, il s'agit d'une véritable conversion du regard comparable à celle de Saül (Saint Paul) sur le chemin de Damas. Dans Mémoires d'aveugle (publié la même année que Circonfession), Jacques Derrida fait allusion à une telle conversion à propos, encore, des Confessions de Saint Augustin, qu'il associe au tableau de Jean Provost, Allégorie sacrée (vers 1510-1520). D'un côté, toute peinture est symbolique, mais d'un autre côté, toute peinture déborde inexplicablement les religions établies et les symbolismes répertoriés. C'est ce débordement qui invite, dans la peinture même, à l'alliance.
2. Des nouages singuliers. L'art religieux ou cultuel est explicite : il invoque des divinités ou des forces sacrées. Mais les mêmes forces peuvent être convoquées par un corps nu, un paysage ou un portrait. Dans ces cas et bien d'autres, ce qui attire notre regard n'est pas ce qui se donne à voir. L'image n'est pas univoque, elle intègre les deux dimensions du semblable et du dissemblable, de l'exprimable et de l'inexprimable. Elle laisse venir en elle l'autre, la trace, elle les accueille. Ce qui, dans une oeuvre, mérite le nom d'alliance est la capacité étrange à allier ces deux dimensions. L'échec de l'alliance précipite l'objet dans son objectalité nue. A chaque auteur, style ou genre, on pourrait associer un certain type d'alliance. Ce qui compterait ne serait ni la forme ni le contenu, mais le nouage. Sans que personne ne le décide, l'alliance (comme le rite) noue le connu et le connu. Le spectateur, auditeur ou consommateur d'une oeuvre est partie prenante à l'alliance, sans pouvoir la maitriser. Ce qui se donne à jouir reste encrypté, inconnaissable, muet. Il ne dispose pas des outils pour le comprendre. La prolifération du non-sens à notre époque, dans l'art comme dans d'autres domaines connexes (la mode, la consommation), est l'un des symptômes de cette alliance méconnue. Après la rupture des anciennes alliances, si aucune religion ou substitut de religion ne vient prendre en charge l'hétéronomie, elle revient dans le wagon du hors-sens.
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-------------- Propositions -------------- -[Ce qui est engagé dans la "mise en oeuvre", toujours indécidable (paradoxe de Gödel), appartient et n'appartient pas à l'oeuvre (paradoxe de Russel)] -L'oeuvre d'art est symbole, qui réunit une chose à "autre chose" -[(CinéAnalyse) : En accueillant l'autre, en s'adressant à lui, par le biais de l'oeuvre] -[(CinéAnalyse) : En laissant oeuvrer la trace] -Le poème parle en son nom propre, le plus propre, mais toujours depuis l'espérance de parler au nom de l'Étranger, au nom d'un Autre et, qui sait?, d'un tout Autre -Dans la crypte, une Chose inconnaissable, muette, traduite en allosèmes, se donne à jouir comme un tableau vivant -L'allégorie n'est pas une figure du langage parmi d'autres : elle en représente une possibilité essentielle qui permet de dire toujours autre chose que ce que le langage donne à lire -Pour être efficace, l'image doit intégrer en elle le dissemblable -On peut comprendre la nudité comme un glissement vers quelque chose qui se dérobe sans trêve, une ouverture vers un monde secret -Un portrait est une allégorie de la voix : il représente le manque de parole -On désigne par symbolisme tout art qui tente de faire voir, de révéler des pensées ou états d'âme en employant des signes, des symboles et des allégories -[Le rite noue le connu à l'inconnu, la langue courante au silence] -La peinture chrétienne met en oeuvre une allégorie qui, en ordonnant la vision charnelle à la vision divine, convertit le regard -[L'envahissement de la scène artistique par le hors-sens témoigne de la mise en oeuvre d'une "nouvelle alliance", hétéronomique et anasémique, avec l'inconnu] |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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Delain OeuvreAutreChose AA.BBB FilOrloeuvreI.DE.LLK LVLMAudelaEO.MLO DL_OeuvreAutreChose Rang = JOeuvreGenre = - |
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