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TABLE des MATIERES : |
NIVEAUX DE SENS : | ||||||||||||||||
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L'essence de l'oeuvre | L'essence de l'oeuvre | ||||||||||||||||
Sources (*) : | Fiable l'œuvre qui suspend sa fiabilité | Fiable l'œuvre qui suspend sa fiabilité | |||||||||||||||
Peter Szendy - "Ecoute, une histoire de nos oreilles", Ed : Minuit, 2001, p56 - |
Derrida, l'à - venir | [L'essence de l'oeuvre n'est jamais donnée à l'avance : entre appropriation et désappropriation, elle est toujours à venir] |
Derrida, l'à - venir | ||||||||||||||
Derrida annonce l'oeuvre à venir | Derrida annonce l'oeuvre à venir | ||||||||||||||||
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Dans une conception statique de l'oeuvre, on suppose qu'elle existe préalablement à son appréhension par le spectateur ou l'auditeur. Celui-ci doit respecter son contenu, être fidèle aux modalités de vision ou d'écoute qu'elle implique. Mais cette notion restrictive de l'oeuvre, née au 19ème siècle à l'époque où l'autorité de l'auteur s'est imposée en liaison avec l'évolution du droit, a toujours été fragile, et l'est aujourd'hui plus que jamais. On peut lui opposer une expérience en devenir, une épreuve jamais achevée, toujours relancée. Comme le montre l'étymologie du mot "opus", l'oeuvre n'est pas (ou pas seulement) un objet ou une partition, c'est aussi une activité, un travail. L'entendre, la regarder, la traduire ou l'arranger, c'est répondre à sa demande de survie, c'est viser en elle, en son instabilité ou son incomplétude, ce qui laisse à désirer. L'oeuvre n'est pas achevée; elle devient oeuvre à chaque fois que se produit une écoute différente, singulière. Expérimenter une oeuvre, c'est jouer sur une tension entre sa lettre et sa traduction en nous, son inscription dans notre corps.
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-------------- Propositions -------------- -Le mot latin pour oeuvre, "opus", désigne à la fois l'activité qui conduit à l'oeuvre et son résultat -L'expérience de l'oeuvre se joue dans une tension, un aller-retour entre sa lettre et son inscription dans un corps étranger -Traduire un texte ou arranger une composition musicale, c'est faire désirer l'original, viser en lui sa demande de survie, son instabilité ou son incomplétude -La notion d'oeuvre musicale n'émerge que lentement, en corrélation avec le droit d'auteur, et se consolide au 19ème siècle en liaison avec le régime moderne d'écoute -L'écoute silencieuse, attentive et respectueuse, totalement soumise à la loi de l'oeuvre, nait à la fin du 18ème siècle autour de la figure du musicien sourd : Beethoven -Une oeuvre n'est oeuvre que si elle laisse ouvert le désir d'écouter, si elle laisse à désirer l'écoute de l'autre |
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Création
: Guilgal |
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Idixa
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szendy OeuvreEssence AA.BBB ArchiOeuvrePromesseDE.LED DerridaA_venirOE.LOE OeuvreAVenirEN.LLK DE_OeuvreEssence Rang = KEOeuvreEssenceGenre = - |
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